2 facteurs susceptibles de freiner la hausse des taux en mars - rabobank

La récente série de remarques faites par les membres de la Réserve Fédérale (Fed) a convaincu les marchés et les experts que la banque centrale augmentera ses taux d'intérêt à la fin de sa réunion de deux jours le 15 mars, mais Rabobank met en relief deux facteurs qui pourraient freiner la Fed.

Bien que le fournisseur de service financier allemand ait pris en compte une hausse des taux dans ses prévisions, il met en garde contre le rapport de l'emploi qui sera publié vendredi.

« Il est à noter qu'en juin 2016, les marchés s'étaient préparés à une hausse des taux, mais un mauvais rapport sur l'emploi publié avant la réunion a modifié le cours des choses, » indiquent ces analystes.

Au-delà du rapport sur l'emploi, ces experts suggèrent également qu'une tendance baissière sévère du marché durant la première partie du mois de mars pourrait également freiner la Fed.

« Ceci remettrait en question l'évaluation positive des marchés sur laquelle compte la Fed et les perspectives économiques y afférant, » expliquent-ils.

Contrairement à des analystes tels que Barclays, Deutsche Bank ou UBS qui ont tous revu leurs estimations à trois hausses des taux en2017 contre deux auparavant, Rabobank se contente d'ajouter un resserrement de politique en mars par rapport à une unique hausse programmée initialement en décembre.

Ces experts supposent que la Fed attendra de voir les politiques de Trump avant de resserrer sa politique monétaire, mais ils reconnaissent que les récents commentaires ont clairement impacté leurs prévisions.

« Nous ajoutant un risque haussier à notre trajectoire, sous la forme d'une hausse des taux, probablement d'ici juin, » commente-ils.

« Toutefois, nous attendront de voir les projets du FOMC avant de revoir nos prévisions, » concluent-ils.

Les futures sur les fonds de la Fed estiment à environ 80% la probabilité d'une hausse des taux en mars, selon l'outil de suivi des taux de la Fed d'Invetsing.com.

Tandis que les chances de survenance de trois hausses différentes sont estimées à 54%.