Matières premières : pétrole et or, les prix s'envolent sous le poids des tensions géopolitiques

Les marchés pétroliers sont actuellement influencés par les incertitudes découlant du nouveau conflit opposant Israël et le Hamas.

En outre, l'Opep a récemment revu à la hausse ses prévisions de demande de pétrole à long terme, tablant sur une demande de 116 millions de barils par jour d'ici à 2045.

L'or, qui est également considéré comme une valeur refuge, a enregistré une hausse de 0,90 %, atteignant ainsi 1 849 dollars l'once.

Cette augmentation est attribuée au conflit militaire en cours entre les forces israéliennes et le groupe islamiste Hamas, qui a exacerbé les incertitudes politiques au Moyen-Orient.

Le cours du pétrole s'envole après l'offensive du Hamas contre Israël

Le cours du pétrole a connu une montée en flèche suite à l'offensive surprise du Hamas contre Israël ce week-end.

Le marché redoute une escalade des tensions géopolitiques ainsi que des perturbations dans l'approvisionnement en provenance d'Iran, qui transite par ce pays.

La guerre a déjà engendré plus de 1100 décès, selon les chiffres officiels des deux côtés du conflit.

L'armée israélienne a décrété un "siège complet" de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, au troisième jour de cette offensive surprise et massive lancée par le mouvement islamiste palestinien.

Les tensions au Moyen-Orient et le renforcement des sanctions économiques contre l'Iran ont précédemment entraîné des hausses des prix du pétrole.

De 2011 à 2014, les cours du Brent ont oscillé autour de 100 dollars le baril, soutenus à la fois par les sanctions internationales visant Téhéran et le conflit syrien.

Malgré le calme apparent dans la région, les analystes redoutent une intensification des tensions géopolitiques à l'échelle mondiale, en raison de l'implication présumée de l'Iran dans la planification des attaques.

Vers 14 heures à Paris, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, affichait une hausse de 3,30 % à 87,40 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en novembre, augmentait de 3,40 % à 85,70 dollars.

Les deux principales références mondiales du pétrole ont même brièvement grimpé de plus de 5 %, le Brent atteignant un pic à 89,00 dollars le baril.

Cette crise survient alors que les prix du pétrole avaient chuté depuis la fin du mois de septembre, en raison des inquiétudes concernant la demande, amplifiées par les difficultés macroéconomiques telles que les taux d'intérêt élevés et l'inflation.

La semaine précédente, un comité de l'Opep+ avait recommandé de maintenir la stratégie actuelle de réduction de la production, une stratégie renforcée par les coupes de production de l'Arabie saoudite et de la Russie, dans le but de soutenir les prix.

Les données de l'EIA (Energy Information Administration) ont montré que les stocks d'essence aux États-Unis ont enregistré la plus forte augmentation depuis le début de l'année 2022, tandis que la demande d'essence sur une moyenne de quatre semaines a atteint son plus bas niveau pour cette période depuis 1998.

Par ailleurs, les taux d'intérêt élevés et le ralentissement de la croissance mondiale ont assombri les perspectives de la demande.

Du côté de l'offre, la Russie a de nouveau autorisé les exportations de carburant diesel via les ports après une récente interdiction, mais les exportations d'essence sont restées limitées.