Mercredi, les cours du pétrole enregistrent une légère hausse, demeurant proches de leurs plus bas niveaux depuis deux semaines. Cette situation est principalement attribuée à une révision à la baisse des prévisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) concernant la demande mondiale de brut pour les années 2024 et 2025. De plus, les inquiétudes persistantes concernant la demande en Chine continuent d'influencer le marché.
Le prix du Brent, référence internationale du pétrole, progresse de 0,40%, atteignant 72,15 dollars le baril. De son côté, le brut léger américain, connu sous le nom de West Texas Intermediate (WTI), enregistre une hausse de 0,35%, se négociant à 68,40 dollars le baril. Ces mouvements, bien que positifs, ne suffisent pas à compenser les craintes liées à la demande future.
Après avoir atteint un creux d'un mois, le prix de l'argent a franchi la barre des 31 dollars l'once, mettant fin à une période de baisse. L'or a également enregistré une légère hausse, dépassant les 2 610 dollars l'once, dans un contexte où les pressions inflationnistes persistent, bien qu'elles restent dans des limites attendues.
L'argent en hausse : un rebond après une chute
Le prix de l'argent affiche une hausse significative, atteignant 31 dollars l'once. Ce rebond met fin à une période de baisse qui avait vu le métal précieux tomber à un plus bas d'un mois de 30,7 dollars lors de la session précédente. Cette reprise est en partie due à l'absence de surprises à la hausse concernant l'inflation américaine, ce qui a renforcé les attentes selon lesquelles la Réserve fédérale prolongera son cycle de réduction des taux d'intérêt en décembre.
L'inflation globale aux États-Unis est restée conforme aux prévisions, s'établissant à 2,6% en octobre, tandis que l'inflation de base est restée stable à 3,3%. Ces chiffres ont conduit les marchés à anticiper une nouvelle réduction de 25 points de base des taux par la Fed lors de sa dernière réunion de l'année. Cela limite le coût d'opportunité pour les investisseurs détenant des actifs en lingots, qui ne rapportent pas d'intérêts.
Cependant, la demande d'argent en tant qu'intrant industriel a limité le rebond des prix. L'absence de nouvelles mesures de relance de la part du gouvernement chinois a renforcé les craintes que la consommation d'argent, notamment dans le secteur des panneaux solaires, reste en surabondance. De plus, des rapports indiquent que les entreprises chinoises de panneaux solaires ont commencé à réduire leur production, en raison de la perspective d'une augmentation des droits de douane sur le secteur suite à la victoire de Trump aux élections.
L'or en légère hausse : des pressions inflationnistes persistantes
L'or a également enregistré une légère hausse, dépassant les 2 610 dollars l'once. Ce mouvement s'inscrit dans un contexte où les pressions inflationnistes demeurent, bien qu'elles restent dans des limites attendues. Le taux d'inflation annuel aux États-Unis a augmenté à 2,6% en octobre, contre 2,4% en septembre. Sur une base mensuelle, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,2%, similaire aux trois mois précédents, tandis que l'inflation de base est restée stable à 3,3%.
Malgré cette légère hausse, l'or reste proche de son plus bas niveau en deux mois. Les attentes croissantes selon lesquelles la Fed pourrait retarder son cycle d'assouplissement l'année prochaine, en raison des politiques fiscales et inflationnistes de Trump, pèsent sur le marché. Les traders estiment désormais à 60% la probabilité d'une nouvelle baisse des taux en décembre, une baisse par rapport aux 80% observés avant les élections de la semaine dernière.
Parallèlement, le World Gold Council a rapporté que les fonds négociés en bourse (ETF) aurifères mondiaux ont perdu environ 809 millions de dollars (soit 12 tonnes) début novembre. Cette perte est principalement due à des sorties de capitaux en Amérique du Nord, bien que cela ait été partiellement compensé par des entrées de capitaux en Asie.
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