Zone euro : Taux, pire séance de l'année, 6 semaines de hausse effacées.Un sondage mené par le cabinet Deloitte le montre très clairement: les directeurs des finances considèrent que le franc suisse fort constitue le plus grand risque pour l’économie.
Les marchés obligataires connaissent ce mercredi 29 avril une de leurs pires séances de l'année en terme d'intensité de la correction, et la pire dans l'absolu puisque toutes les dettes souveraines de part et d'autre de l'Atlantique sont laminées.
Et la dégradation ne s'est pas déclenchée avec les mauvaises 'stats' US de 14H30 (PIB en chute libre, de 2,2% vers 0,2%): le phénomène était déjà bien enclenché depuis le début de la matinée, comme si le marché avait été alerté par un 6ème sens particulièrement aiguisé.
D'autres mouvement correctifs récents mettaient en évidence des arbitrages entre grandes zones économiques (USA, Europe du Nord, Europe du Sud) en fonction d'une hausse de l'appétit ou de l'aversion pour le risque.
Rien de tel cette fois-ci, il n'y a pas de rescapé et pas même d'instruments de taux relativement épargnés: la brusque tension de 10Pts de base des Bunds à 0,27% est peut-être moins spectaculaire algébriquement que les 12Pts des BTP italiens à 1,48% (ou 11Pts sur les 'bonos' à 1,456%) mais en terme de variation, c'est sans commune mesure puisque les Bunds accusent une hausse de rendement de 65% contre 8% pour les BTP et les 'bonos'.
Sur les Bunds à 9 ans, c'est carrément du 100% à 0,218% contre 0,107% la veille (l'inflation allemande est remontée à 0,3% en avril selon Destatis contre 0,2% anticipé).
Les taux d'emprunt des principaux pays de la zone euro se sont nettement tendus mercredi sur le marché obligataire, les investisseurs se détournant de ces dettes très recherchées depuis le début de l'année.
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