Le dollar américain se dirige vers sa première baisse hebdomadaire en cinq semaines, enregistrant une perte de 0,60 % face à un panier de devises de référence.

Cette tendance à la baisse est alimentée par des inquiétudes croissantes concernant la détérioration de la santé budgétaire des États-Unis.
Dans ce contexte, l'euro a gagné du terrain, s'échangeant à 1,13360 dollar, avec une hausse de 0,55 %.
Cependant, cette progression a été limitée, l'euro ayant réduit ses gains après que le président américain Donald Trump a intensifié les tensions commerciales en déclarant que les négociations avec l'Union européenne (UE) « ne mènent nulle part ».
Trump a également menacé d'imposer des droits de douane de 50 % sur les marchandises de l'UE à partir du 1er juin, une mesure qui pourrait entraver la demande de biens en provenance d'un exportateur majeur vers les États-Unis et limiter les sorties de dollars.
Le dollar américain baisse alors que Trump intensifie les tensions commerciales
L'indice du dollar, qui avait déjà subi des pertes cette semaine, a oscillé autour de 99,5, restant à son plus bas niveau depuis plus de deux semaines.
Cette situation a été exacerbée par l'adoption récente par la chambre basse d'une loi fiscale qui devrait creuser le déficit budgétaire américain plus que prévu.
De plus, les agences de notation ont abaissé la note de crédit des États-Unis, citant des préoccupations liées à une dette jugée insoutenable.
Les inquiétudes concernant la politique commerciale agressive et imprévisible de Trump ont conduit les marchés nationaux et internationaux à éviter les actifs libellés en dollars.
En conséquence, les monnaies, actions et obligations européennes et asiatiques ont surperformé leurs homologues américaines ce mois-ci.
Les craintes persistantes sur la croissance économique américaine ont été renforcées par la menace de droits de douane sur les produits Apple, ajoutant une pression supplémentaire sur le dollar.
Sur le plan monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) devrait envisager de réduire ses taux d'intérêt lors de sa réunion de juin.
Cette décision pourrait être influencée par l'évaluation de l'impact des mesures commerciales américaines sur l'inflation.
Bien que la croissance du produit intérieur brut (PIB) allemand au premier trimestre ait été révisée à la hausse et que l'indice Ifo du climat des affaires en mai ait dépassé les attentes, ces signaux positifs ont été contrebalancés par une enquête PMI décevante dans la zone euro, qui a révélé une contraction inattendue de l'activité du secteur privé.
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