
À 94 ans, l'investisseur Warren Buffett annonce qu'il va quitter la tête de son groupe titre RFI !
Et « c'est une page d'Histoire qui se tourne dans le monde de la finance aux États-Unis. À 94 ans, le milliardaire américain Warren Buffett a annoncé, samedi 3 mai, qu'il allait quitter la tête de son groupe, le conglomérat Berkshire Hathaway, à la fin de l'année. Celui-ci va passer la main à son vice-président, Greg Abel. »
Il laisse son « trône » de Président du Berkshire Hathaway après plus d'un demi-siècle de règne et avec quel succès, quel bilan remarquable.
Warren Buffett est l'exemple même de l'investisseur patient, raisonnable et patrimonial.
« Aujourd'hui vice-président du groupe, Greg Abel, 62 ans, a été désigné en 2021 pour prendre la succession de Warren Buffett ».
« Aux États-Unis, Warren Buffett est effectivement considéré comme une légende. Sous son impulsion, Berkshire Hathaway, une ancienne PME textile, est devenu au fil des années un conglomérat gigantesque pour valoir aujourd'hui plus de 1 000 milliards de dollars à Wall Street, une première pour un groupe américain hors secteur de la tech. »
« Celui-ci a fait grandir le groupe à coup d'investissements et de rachats jusqu'à atteindre la huitième capitalisation mondiale. Warren Buffet est connu pour le rendement annuel de son portefeuille deux fois supérieur à celui de l'indice S&P 500, l'indice de référence à la Bourse de New York, depuis 1965. Résultat : il est la cinquième fortune mondiale, évaluée à 168 milliards de dollars par le magazine Forbes, tout en ayant donné 60 milliards de dollars au cours de sa carrière. « C'est l'un des plus grands investisseurs de notre époque. Ses résultats parlent d'eux-mêmes: il a surpassé le S&P 500 sur un an, cinq ans, dix ans et vingt ans » en termes de rendement, relève ainsi l'analyste financier Art Hogan, de B. Riley Wealth Management, cité par l'AFP. »
Une grande simplicité !
« Pour autant, Warren Buffet est loin d'être excentrique et ostentatoire : il continue d'habiter la même maison à Omaha, dans l'État du Nebraska, depuis qu'il l'a achetée pour un peu plus de 30 000 dollars en 1957. Connu pour être favorable à une plus lourde taxation pour les milliardaires américains – l'un de ses rares échecs – sa sympathie va plutôt vers les démocrates. »
L'investisseur a indiqué que même s'il transmettait les rênes à Greg Abel, qui aurait « le dernier mot », il « resterait dans les parages » et « pourrait être utile dans quelques cas », sans préciser en quoi consisterait son rôle. Cette annonce, intervenue en fin d'assemblée générale de Berkshire Hathaway, a provoqué un torrent d'applaudissements des actionnaires présents à Omaha.
« Le commerce ne doit pas être une arme »
Comme un testament, Warren Buffett avait, en début de journée, estimé que « le commerce ne doit pas être une arme », une critique directe de la guerre commerciale lancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche. « Il n'y a pas de question » quant au fait que toucher au commerce, notamment via des droits de douane, « peut être un acte de guerre », avait lancé l'investisseur. Selon lui, Washington devrait « chercher à faire du commerce avec le reste du monde ». « Nous voulons un monde prospère » et aller dans cette direction « ne se fera pas (aux) dépens » des États-Unis, avait assuré M. Buffett.
Sur ce point-là Warren Buffett fait de la politique, plus de l'économie ni du placement.
Trump n'est pas contre le commerce, pas plus qu'Elon Musk !
Il est contre cette mondialisation-là qui doit n'en déplaise à Warren Buffett pouvoir aussi se discuter pour en redéfinir les contours et en régler ou en réduire les déséquilibres qui menacent la stabilité économique à long terme.
Charles SANNAT
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