
" L'inflation continue sa progression et cela pèse sur les ménages. D'après l'Insee, l'inflation s'élève désormais à 4,8 % sur un an en avril, contre +4,5 % en mars et +3,6 % en février. Si le chariot des ménages est touché, leur loyer également. Dans un précédent article, nous vous expliquions que l'indice de référence des loyers (IRL) sert de base pour réviser les loyers des logements vides ou meublés. Il est calculé à partir de la moyenne, sur les 12 derniers mois, de l'évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. Car généralement, les bailleurs révisent tous les ans le loyer à une date fixée dans le bail.
Pour éviter que ces hausses continuent, la confédération nationale du logement (CNL) appelle le gouvernement à geler les loyers ".
Le gel des loyers, la chronique d'un désastre immobilier annoncé !
La situation du marché immobilier est la suivante.
1/ Les prix sont historiquement très élevés.
2/ Les taux d'intérêt montent très vite et très fort, ce qui désolvabilise chaque jour un peu plus d'acquéreurs potentiels.
3/ Les propriétaires pour pouvoir continuer à louer doivent faire des travaux très importants dans le cadre de la transition énergétique.
4/ Les taxes foncières explosent à la hausse tant les communes n'ont plus de ressources suffisantes.
Et face à tout cela, nos aimables dirigeants trouveraient que ce serait une bonne idée de geler les loyers en pleine période inflationniste également pour les propriétaires dont les rendements s'effondrent.
Les conséquences sont facilement prévisibles.
A partir d'aujourd'hui lundi, tous ceux qui entendent parler d'un gel des loyers dans ce contexte refuseront tout simplement l'investissement immobilier.
Le marché va se crasher à une vitesse qui va surprendre à Bercy, les ventes vont se geler très rapidement, les droits de mutations vont s'effondrer, et le gouvernement à trop tirer sur la corde de l'immobilier va créer une terrible crise du logement dont les plus fragiles seront les victimes.
Charles SANNAT
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