Jeudi 2 mai 2024 - 01:58 | A ne pas manquer : Le 13 Décembre 2023 - Réunion de la Réserve fédérale américaine (FED)
Bourse : Wall street et le CAC 40 terminent en baisse après des indicateurs, Starbucks et...
Mardi 30 avril 2024 22:36
Bourse : Le CAC 40 attendu dans le vert avant la FED, à suivre Capgemini
Mardi 30 avril 2024 08:55
Recommandé  Bourse : Le CAC 40 termine en léger repli, Atos rebondit de près de 20%
Lundi 29 avril 2024 18:31
Bourse : Hausse prudente du CAC 40 avant une semaine chargée, Atos recherché
Lundi 29 avril 2024 09:45
TAUX Zone euro

Pour artus, les taux ne monteront pas en zone euro !

Cet article a été publié le Mardi 8 mars 2022 à 11:18 .Il fait partie de la   Lire la suite
catégorie TAUX et de la sous-catégorie Zone euro.
Guide Boursier,  Mardi 8 mars 2022 à 11:18
5/5 Classement
  Temps de lecture : 3 min


Pour Artus, les taux d'intérêt ne vont pas beaucoup monter dans la zone euro ! Et c'était une évidence avant le conflit avec la Russie, et cela sera encore plus une évidence pendant et après le conflit avec la Russie.

En effet l'augmentation du prix de l'énergie sera tout simplement insupportable pour la zone euro et l'Union Européenne en général.

Est-ce que l'offensive russe sur l'Ukraine va pousser à une remontée des taux d'intérêt ? Selon Patrick Artus, la réponse est négative pour plusieurs raisons qui se cumulent.

1/ Pas de hausse de salaire donc pas d'inflation…

« D'abord, le scénario le plus probable est celui où l'inflation de la zone euro (5,1 % en janvier 2022) va revenir à 2 % à la fin de l'année 2022, un peu en dessous de 2% en 2023. Cela résulte de ce que les coûts salariaux unitaires (les salaires corrigés de la productivité) augmentent peu : 1,5 % sur un an. Quand on analyse tous les accords salariaux signés pour 2022, on parvient à une hausse de salaire par tête de 2,5 % en 2022, certes plus forte qu'en 2021 (1,5 %) mais encore assez modeste ».

2/ Pas de mise en vente des obligations d'Etats déjà détenues…

« Le deuxième argument est assez technique : ce qui influence les taux d'intérêt à long terme est le stock d'obligations détenu par la Banque centrale, pas le flux d'achats d'obligations. La BCE va arrêter en 2022 le Quantitative Easing, donc va arrêter d'accroître l'encours d'obligations qu'elle détient. Mais elle ne va pas le réduire, et puisque ce qui compte est le stock détenu et pas le flux d'achats, l'arrêt du Quantitative Easing fera peu monter les taux d'intérêt à long terme sur l'euro ».

3/ Une demande d'obligations qui va rester forte !

« Le troisième argument résulte de l'observation que la demande mondiale de dette sans risque va rester très forte. Le taux d'épargne du secteur privé et le taux d'épargne total du Monde continent à augmenter, ce qui alimente cette forte demande pour les dettes sans risque. Elle conduit à de forts achats de dettes publiques sûres (dans la zone euro, Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, Finlande, Autriche) pour les investisseurs internationaux (Banques Centrales non européennes, assureurs, fonds souverains) qui exercent bien sûr une pression à la baisse sur les taux d'intérêt à long terme de ces pays ».

Il s'ajoute à ces achats de dettes publiques par les non-résidents les achats « forcés » des banques et des investisseurs institutionnels domestiques. Les achats forcés viennent de la « répression financière », des réglementations qui imposent aux banques, aux assureurs, de détenir des portefeuilles importants de dettes liquides et sans risque. Même si les taux d'intérêt à long terme sont très bas, les banques et les assureurs sont contraints de détenir ces portefeuilles »

4/ Eviter une nouvelle crise de la dette avec des taux trop élevés en Europe !

« Enfin, le dernier argument résulte de la nécessité pour la Banque centrale européenne d'éviter une crise de la dette, comme de 2011 à 2013, dans les pays périphériques de la zone euro. Cette menace pèse aujourd'hui surtout sur l'Italie. L'Italie a une croissance potentielle en volume de 0 % contre 1,5 % environ dans les autres pays de la zone euro, a une dette publique très élevée (155 % du PIB en 2021), et a déjà un taux d'intérêt à 10 ans de 1,9 %. Si le taux d'intérêt à long terme de l'Italie passait au-dessus de la croissance en valeur de long terme (2 %), alors l'Italie n'assurerait plus la soutenabilité de sa dette publique, et une crise pourrait survenir.

La Banque centrale européenne sera donc perpétuellement contrainte d'empêcher une hausse excessive des taux d'intérêt de l'Italie, ce qui lui impose aussi d'éviter une hausse excessive des taux d'intérêt de l'Allemagne, de la France… »

De l'ensemble des raisons évoquées par Artus c'est sans doute cette dernière la plus crédible et la plus importante. Avec la guerre en Ukraine, l'argent est train de partir d'Europe et je ne suis pas persuadé que les investisseurs se ruent sur les obligations d'Etats européens potentiellement en guerre demain ! Mieux vaut investir aux Etats-Unis en zone dollar et c'est exactement ce qu'il se passe avec l'euro qui baisse fortement contre le dollar.

L'Union Européenne et la zone euro vont connaitre une énorme crise économique et c'est nous qui allons nous faire couillonner dans les grandes largeurs comme à chaque fois.

Charles SANNAT


Le guide boursier : Présentation de notre média en vidéo


Ceci est un article 'presslib', c'est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s'exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l'actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d'information quotidienne sur www.insolentiae.com.

Ce contenu est diffusé par Insolentiae, il n`a qu`une portée informative et pédagogique.Les informations et données financières ainsi que les analyses diffusées par Insolentiae n`ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une aide à la décision, une offre de vente ou une sollicitation d`achat de valeurs mobilières ou d`instruments financiers.

La responsabilité de LeGuideBoursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l`utilisation des informations et analyses par les lecteurs et sur la pertinence des informations diffusées.

Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement, car le trading peut vous exposer à des pertes supérieures aux dépôts chez votre broker.

Tout investisseur doit se faire son propre jugement avant d`investir dans un produit financier afin qu`il soit adapté à sa situation financière, fiscale et légale

Vous aimerez aussi
MACRO ECONOMIE USA
La croissance américaine en fort ralentissement. la crise arrive-t-elle ?
Lundi 29 avril 2024 15:35
MACRO ECONOMIE inflation
L'inflation à nouveau en hausse aux etats-unis
Lundi 29 avril 2024 14:51

0 Commentaire

Laissez un commentaire







Analyse technique, les bases pour trader en bourse
11 janvier 2021

L'analyse technique est l'une des méthodes les plus populaires utilisée par les traders pour faire de la spéculation sur les marchés boursiers.Afin de faciliter leur processus de prise de décision, de nombreux day traders et scalpers utilisent des stratégies dont le fondement est basé sur l'analyse technique.

Apprendre les chandeliers japonais
12 janvier 2021

Transmise de génération en génération et gardée secrète par les traders japonais pendant plusieurs siècles, elle apporte une vision unique sur la psychologie des marchés boursiers. Les chandeliers japonais permettent d'afficher le graphique des prix d'un actif. Ils indiquent rapidement, à l'aide de code couleurs,...

Apprendre les figures chartistes
14 janvier 2021

Le chartisme est une analyse graphique, il vient du terme anglo-saxon Chart qui désigne un graphique. Cette méthodologie graphique dont les figures plus ou moins géométriques produisent de façon récurrente des configurations qui permettent d'aider à mieux anticiper le mouvement d'un titre prend ses racines dans le...