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CRISE Retraites

Les retraités dans le viseur, c'est eux qui coûtent cher et qui vont payer !

Cet article a été publié le Mardi 23 avril 2024 à 11:16 .Il fait partie de la   Lire la suite
catégorie CRISE et de la sous-catégorie Retraites .
Guide Boursier,  Mardi 23 avril 2024 à 11:16
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  Temps de lecture : 6 min


Je ne suis pas contre les « vieux », parce que je ne suis pas contre mes beaux-parents ou mes parents !

Je ne suis pas « pour » que l'on retire des sous à ceux qui ont cotisé pendant des années et « n'ont rien volé » car « j'ai travaillé toute ma vie ».

Certes.

Mais cela c'est de l'émotionnel et du personnel .

Ce n'est pas de l'économie et de l'équilibre budgétaire.

Le mensonge du salaire différé. 

J'en parlais hier dans ma vidéo hebdomadaire. A gauche il est de bon ton d'expliquer que les cotisations, impôts et taxes sont du « salaire différé ». C'est intellectuellement vrai si vous mettez cet argent de côté dans des systèmes de capitalisation qui intellectuellement aussi, peuventvêtre privés… ou publics. Rien n'interdit que la sécurité sociale fonctionne comme un organisme de capitalisation mais public par exemple. Si vous mettez les sous collectés de côté pour les redonner plus tard (à la retraite) alors, oui c'est un salaire différé.

Si vous ne mettez pas ces sous de côté, et que vous faites de la « répartition » en donnant aujourd'hui les sous alors il n'y a pas de salaire, il y a juste une promesse qu'il y aura autant de gens demain pour verser des cotisations pour les retraités de demain que pour ceux d'aujourd'hui.

Le mensonge est énorme car on fait croire que c'est un salaire différé (pour justifier le montant ahurissant des cotisations), alors que c'est une promesse de retraite future assise sur… du vent et de l'argent qui n'existe pas.

Nous payons tout avec de l'argent que nous n'avons pas !

Tout ce que nous finançons, à commencer par les retraites des… fonctionnaires qui sont financées par le budget de l'Etat, nous le payons avec de l'argent que nous n'avons pas.

Nous indexons les pensions de retraités qui ont de « grosses » pensions (ils n'ont rien volé nous sommes bien d'accord) et ils disposent de l'abattement fiscal de 10 % au titre des frais… professionnels que par définition ils n'ont plus puisqu'ils ne travaillent plus. C'est un peu comme la prime des charbon (qui n'existe plus) des cheminots alors que les trains étaient électriques.

Alors que le gouvernement va chercher des sous, beaucoup de sous, et je vous le dis depuis des années, il sera inévitable qu'à un moment ou un autre les retraités soient mis à contribution.

Que cela plaise ou non, ce qui coûte cher ce n'est pas le RSA (si on regarde les grandes masses) mais les retraites !

Le budget retraite est de 340 milliards d'euros par an.

Si vous n'augmentez pas de l'inflation avec une inflation de 3 % c'est 10 milliards d'économie l'année prochaine.

Si vous supprimez l'abattement de 10 % sur tous les retraités qui ne travaillent plus c'est beaucoup d'impôts sur le revenus supplémentaires, plusieurs milliards aussi.

Avec ces deux mesures, vous n'allez pas envoyer les anciens vers la misère. Surtout si les désindexations concernent les plus « riches » disons au-dessus de 2 500 euros.

Vous allez me dire que c'est injuste.

Bien sûr que c'est injuste.

Que c'est méchant.

Bien sûr que c'est méchant.

Mais entre la faillite de l'Etat et la mise à contribution des anciens, que croyez-vous que l'Etat choisira ?

Et la petite musique préparatoire commence.

Vous vous souvenez de la mission d'Attal sur la taxation des rentes ?

Et bien regardez cette tribune dans le Monde ("Dette publique : Nous proposons de mettre davantage à contribution les retraités, pour des raisons d'efficacité économique et de justice sociale").

Dette publique : « Nous proposons de mettre davantage à contribution les retraités, pour des raisons d'efficacité économique et de justice sociale »

Un collectif de cinq économistes plaide, dans une tribune au « Monde », pour la désindexation des pensions de retraite et la suppression de l'abattement de 10 % sur leur imposition.

Le 26 mars, l'Insee a dévoilé le montant du déficit public pour l'année 2023 : 154 milliards d'euros, soit 5,5 % du produit intérieur brut (PIB). Chaque année, la dette croît, et chaque nouvelle crise la fait bondir. Le ratio dette-PIB est ainsi passé de 69,7 % à 84 % entre 2008 et 2009 suite à la crise des subprimes, puis de 97,9 % à 114,9 % entre 2019 et 2020 suite à la pandémie de Covid-19.

Il est temps d'adopter des mesures courageuses pour réduire cette dette. Comment y parvenir sans compromettre la croissance et sans accroître les inégalités ? Préserver la croissance implique de ne pas recourir à des hausses de taxes, car elles diminueraient l'incitation à travailler, à s'éduquer et à se former, et risqueraient d'entraîner une fuite des talents vers l'étranger.

La France est déjà l'un des pays au monde où les prélèvements sont les plus élevés et où le nombre d'heures travaillées est le plus faible. Mais du côté des dépenses publiques, le déclassement de la France en matière d'éducation et de santé ne plaide pas en faveur d'une nouvelle réduction budgétaire. Dans le contexte géopolitique actuel, il en va de même pour la défense. Qui doit alors rembourser ce qui n'a pas été payé ?

Nous proposons de mettre davantage à contribution les retraités, pour des raisons d'efficacité économique et de justice sociale. Rappelons que les retraités actuels ont été les principaux bénéficiaires de la dette publique contractée au cours des cinquante dernières années, et du récent « quoi qu'il en coûte » destiné à préserver leur santé.

Le taux de pauvreté en France diminue avec l'âge

L'Etat ayant vécu à crédit, ils ont davantage bénéficié des dépenses publiques sur cette période qu'ils n'ont contribué. Cela a permis à cette génération de constituer un patrimoine important, alors que le prix de l'immobilier et le taux d'intérêt réel étaient particulièrement bas. Pour l'efficacité économique, faire reposer l'effort sur les retraités plutôt que sur les actifs permettra de préserver l'incitation au travail et de soutenir la croissance.

Sur le front des inégalités, il convient d'observer que le taux de pauvreté en France diminue considérablement avec l'âge. Il s'élève à 22,7 % chez les 18-24 ans, ce qui correspond à la moyenne des pays de l'Union européenne, contre 8,6 % chez les 65 ans ou plus, l'un des taux les plus bas d'Europe. »

Il n'y a plus le choix. Il va falloir réduire les dépenses !

C'est cette partie de la Tribune qui est la plus importante.

« Il est temps d'adopter des mesures courageuses pour réduire cette dette. Comment y parvenir sans compromettre la croissance et sans accroître les inégalités ? Préserver la croissance implique de ne pas recourir à des hausses de taxes, car elles diminueraient l'incitation à travailler, à s'éduquer et à se former, et risqueraient d'entraîner une fuite des talents vers l'étranger. La France est déjà l'un des pays au monde où les prélèvements sont les plus élevés et où le nombre d'heures travaillées est le plus faible ».

Avec 3 100 milliards de dettes cumulées, avec un déficit à plus de 5.6 % l'année dernière, le bateau budgétaire prend l'eau de toutes parts.

Il n'est plus temps de faire des réformes pour les futurs retraités !

Le problème n'est pas de travailler plus longtemps.

Personne ne comprend et au gouvernement (successifs) personne n'a voulu comprendre que reculer l'âge de la retraite ne joue que de manière très marginale sur notre niveau de dépenses !

C'est maintenant que nous avons un problème de retraites.

Pas dans 30 ans !

C'est maintenant que nous avons des dettes et des déficits. Pas dans 30 ans !

Cela veut dire que ceux qui dépendent de la dépense publique ne couperont pas à des réductions significatives de ce dont ils bénéficient. 

Ce n'est ni bien ni mal.

C'est.

C'est ainsi.

L'argent magique et gratuit n'existe pas.

L'argent donné aux uns est pris dans la poche des autres.

Il n'y a pas de salaire différé.

Il y a des salariés de plus en plus mal payés qui payent aujourd'hui les retraites des retraités d'aujourd'hui.

Quand un salarié gagne 2 500 euros nets après impôts, il a coûté en réalité 4 688 euros minimum à son employeur. (Image ci-dessous site URSSAF)

bourse

Alors, vous pouvez hurler, taper du pied, pleurer, crier à l'injustice au « j'ai cotisé toute ma vie », quand il n'y a plus d'argent, il n'y a plus d'argent, et avec des charges de « salaire différé de gauche » qui sont de 100 % du salaire versé, je peux vous dire qu'il va être difficile d'alourdir le coût du travail.

Il va donc falloir baisser les dépenses et cela va être douloureux.

Le pépé disait qu'un homme averti en valait 2, mais qu'un homme préparé en valait 4. Alors, vous l'avez compris, organisez-vous.

Charles SANNAT


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