Bourse : Le CAC 40 attendu dans le vert avant le rapport sur l'emploi US, à suivre Bonduelle
Vendredi 3 mai 2024 08:45
« La demande de logements à louer a augmenté ces derniers mois mais dans le même temps, l'offre de biens se réduit. Une situation de cisaillement pour le marché de la location dont les causes sont multiples.
Le marché immobilier de la location n'est pas loin du blocage. En effet, les différents réseaux d'agences immobilières tirent le signal d'alarme, rapportent Les Echos mercredi 5 juillet. Chez Orpi, depuis le début de l'année, on observe « une baisse de 20 % de nouveaux mandats pour la mise en location » souligne un communiqué relayé par nos confrères. « Pire encore à Marseille, Nantes ou Montpellier, où le nombre de mandats de locations est divisé par trois, respectivement – 65 %, – 78 % et – 86 % » peut-on lire.
Pour Laforêt Immobilier, on assiste à un phénomène de cisaille. D'un côté « une hausse de 20 % de la demande locative en un an » , et de l'autre, « une contraction de 20 % de l'offre » , d'où une situation de blocage qui n'est pas loin selon Yann Jéhanno, le Président du réseau.
Une crise de la location si prévisible
D'un côté les hausses de taux détruisent la solvabilité des ménages ce qui rend l'accession à la propriété plus difficile. Ceux qui avant achetaient et ne peuvent plus le faire désormais, sont contraints de rester en location ce qui augmente mécaniquement la demande.
D'un autre côté avec les DPE et les obligations de travaux, de nombreux biens ne sont tout simplement plus mis en location mais mis en vente. Sur le marché de l'immobilier neuf, mieux vaut investir son argent à 4 % sur un compte à terme sans soucis que dans un appartement avec un pauvre rendement brut de 3 % et négatif quand on prend en considération la fiscalité et les ennuis liés à l'immobilier (travaux, risques d'impayés etc). Les investisseurs désertent le marché immobilier et la construction s'effondre.
Le gouvernement a créé de toutes pièces une crise non pas de l'immobilier mais du logement et c'est beaucoup plus grave.
Charles SANNAT
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