Revue de presse : l'info à la une du 16/04/2022

Presse française boursière et financière du samedi 16 avril 2022.

Au menu de la presse française ce matin :

LE MONDE

- Patrick Artus : « Le retour à l'économie d'autrefois pourrait être violent » .Une inflation à nouveau forte va modifier les comportements de tous les agents économiques, prévoit l'économiste dans sa chronique.

- Logement, crédit : quand la caution essaie de se défausser .Avec la réforme du droit des sûretés, il devrait être plus difficile pour une caution locative ou une caution bancaire de rompre son engagement envers un bailleur ou un prêteur.

- La couture portugaise rhabille les Français .Le Portugal est devenu l'atelier favori des marques de mode tricolores. Après le choc de l'entrée de la Chine dans l'OMC et la crise de 2008, l'industrie textile du pays, qui profite d'une main-d'œuvre relativement peu chère, a su se réinventer et investir dans des équipements modernes.

- « Il serait paradoxal de donner à l'industrie pharmaceutique la maîtrise d'œuvre de la relocalisation alors qu'elle a été responsable de délocalisations délétères » .Face aux pénuries de médicaments essentiels, quatre professeurs de médecine préconisent, dans une tribune au « Monde », la création d'un établissement public à but non lucratif pour coordonner la relocalisation de la production dans le cadre de partenariats public-privé.

- Twitter adopte un plan pour empêcher Elon Musk de racheter facilement ses actions .Cette clause, surnommée « pilule empoisonnée » dans le jargon financier, se déclenchera si l'actionnaire hostile dépasse les 15 % d'actions de la société sans l'accord du conseil d'administration.

- En Argentine, l'accord avec le FMI exacerbe la crise au sein de la coalition au pouvoir .Le président péroniste, Alberto Fernandez, et sa vice-présidente, Cristina Fernandez de Kirchner, jouent des coudes au sommet de l'Etat. Le premier a fait passer le plan de restructuration de la dette conclu avec le fonds monétaire international, contre l'avis de la seconde, opposée à l'abaissement des subvention sur l'énergie.

- Au Japon, une nouvelle génération de robots chasse l'autre .Honda a retiré du service Asimo, son célèbre robot humanoïde, et se concentre sur les robots avatars. Un choix effectué dans un Japon toujours à la pointe de la robotique, industrielle comme domestique, malgré la concurrence chinoise ou sud-coréenne.

- Twitter, une nouvelle frontière pour l'entrepreneur libertarien Elon Musk .Petit-fils d'un aventurier, le natif d'Afrique du Sud, à l'initiative de SpaceX et du développement exceptionnel de Tesla, tente de mettre la main sur le célèbre réseau social.

- L'économiste Jean-Paul Fitoussi est mort .Economiste keynésien et professeur à Sciences Po, spécialiste des théories de l'inflation, du chômage, et du rôle des politiques économiques, il a présidé l'Observatoire français des conjonctures économiques de 1989 à 2010.

- Matières premières : « Dans une guerre, il n'y a plus de grands métaux abondants ou de petits métaux critiques, puisque tous sont stratégiques » .L'expert Didier Julienne dénonce, dans une tribune au « Monde », l'incapacité des pouvoirs publics à concevoir une politique de souveraineté minière et métallurgique, au-delà des risques actuels, plus spéculatifs que réels.

- Matières premières : « L'augmentation des prix va avoir des conséquences fortes et durables pour de nombreux pays » .L'économiste Mathieu Couttenier décrit, dans une tribune au « Monde », le cercle vicieux liant l'augmentation des prix des matières premières à l'aggravation de la violence politique, notamment en Afrique.

- Matières premières : « La volatilité des prix agricoles n'est pas une fatalité, elle est un choix économique » .La chercheuse Laurence Roudart montre, dans une tribune au « Monde », que ce n'est pas la quantité de produits disponibles, mais leur accès à travers des marchés dérégulés, qui pose problème.

- Matières premières : « Le “chacun pour soi” risque de prévaloir » .Contrer la crise alimentaire passe par la revalorisation des productions vivrières, l'organisation des marchés locaux et l'agroécologie, affirment, dans une tribune au « Monde », les dirigeants de l'ONG de développement Agrisud International.

- Qu'est-ce que l'« espérance de vie en bonne santé », indicateur récurrent des débats sur l'âge de départ à la retraite ? .A l'approche du second tour de l'élection présidentielle, le projet d'Emmanuel Macron de fixer la retraite à 65 ans suscite des critiques sur la qualité de vie des plus âgés. Un indicateur relativement récent permet de mesurer celle-ci.

- « La crise alimentaire va à nouveau soulever la question de l'autonomie agricole de l'Europe » .Le financier Maxim Manturov prévoit, dans une tribune au « Monde », une envolée durable des prix et des actions des entreprises de l'agroalimentaire

- OPA d'Elon Musk : « Twitter est aussi fameux qu'il est peu rentable » .Coincé entre son besoin d'audience et les exigences de modération, le réseau social, qui fait l'objet d'une offre d'achat par le patron de Tesla et SpaceX, peine à trouver un modèle économique pérenne, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

- Amazon France : l'échec des négociations salariales .La direction a relevé sa proposition d'augmentation à 3,5 %, mais les syndicats l'estiment insuffisante par rapport à l'inflation.

- Les Benetton lancent une OPA sur Atlantia pour le mettre à l'abri des convoitises .La famille veut préserver l'« italianité » du gérant de concessions autoroutières et aéroportuaires que convoite l'espagnol Grupo ACS.

- Le smic augmentera de 2,65 % le 1er mai et dépassera 1 300 euros net .Pour un temps plein, le smic mensuel s'établira à 1 645,58 euros brut, une hausse automatique en raison de l'inflation. Le smic horaire brut passera, lui, de 10,57 euros à 10,85 euros.

- Le Parlement européen exige plus de transparence sur les salaires pour réduire les inégalités entre femmes et hommes .Les eurodéputés veulent que toutes les entreprises d'au moins 50 salariés divulguent des informations sur les rémunérations de leurs collaborateurs.

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LES ECHOS

- Pourquoi encadrer les salaires des patrons des entreprises privées est si compliqué .En France, plusieurs tentatives pour encadrer les rémunérations des dirigeants des groupes privés ont échoué. Seules celles des patrons des entreprises publiques ont été plafonnées en 2013.

- Touché par la guerre en Ukraine, Scor annonce des pertes .Le réassureur français détient une filiale en Russie. Au premier trimestre, le choc provoqué par le conflit sur plusieurs lignes d‘affaires s‘ajoute à la facture d‘une série de catastrophes naturelles.

- Bourse : les investisseurs encore plus pessimistes que pendant la crise financière de 2008 .La perspective d‘un resserrement rapide de la politique monétaire américaine a ravivé les craintes d‘un atterrissage brutal de l‘économie mondiale. Le pessimisme des professionnels sur la dynamique de croissance mondiale a atteint un niveau record, surpassant les pics de 2008. Certains se préparent déjà à une récession.

- Coup de frein sur les dépôts bancaires aux Etats-Unis .Face à l‘inflation et à la remontée des taux, consommateurs et entreprises commencent, outre-Atlantique, à changer de comportement. Les dépôts pourraient même y reculer pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.

- Crédits immobiliers : la hausse des taux fait reculer les renégociations .La remontée des taux de crédit immobilier réduit les marges de manoeuvre des ménages cherchant à renégocier leur prêt. Résultat, la part des renégociations de crédits recule dans la production de prêts. Il reste cependant encore possible de rallonger la durée du crédit pour alléger ses mensualités.

- Banques : les prêts garantis à l‘épreuve de la crise ukrainienne .La majorité des entreprises vont commencer à rembourser les PGE contractés il y a deux ans, à l‘occasion de la crise du Covid. Alors même que le contexte économique se tend, avec la flambée des coûts de l‘énergie et les difficultés en termes d‘approvisionnement qu‘accentue le conflit en Ukraine.

- Les banques américaines pénalisées par l‘impact de la guerre en Ukraine .Goldman Sachs, Citigroup et Morgan Stanley ont publié des résultats en forte baisse au premier trimestre, pénalisées par d‘importantes provisions financières et des activités en recul dans la banque d‘investissement.

- Guerre en Ukraine et matières premières : quand les banques jouent les pompiers .Les banques ont dû prêter en urgence aux entreprises qui se sont laissées surprendre par d‘importants appels de marge sur les matières premières le mois dernier. Si le sujet n‘inspire pour l‘heure plus d‘inquiétude, la vigilance reste très forte au sein du secteur bancaire, comme des autorités financières.

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