Depuis la faillite de Lehman Brother's en septembre 2008, nous subissons un ralentissement mondial de l'économie qui nous met en présence d'un risque déflationniste réel.
La priorité aujourd'hui doit être d'éviter à tout prix l'enclenchement d'une spirale déflationniste.
Mais que nous réserve 2012 ? Notre analyste vous livre ses prévisions au lendemain d'une crise qui fait place à une lente reprise.
L'écran de fumée se dissipe peu à peu sur l'économie mondiale.
Il apparaît de plus en plus clair que nous avons évité le pire en Europe et que l'économie mondiale tend plutôt à se stabiliser.
Bien que sa relance repose sur des bases fragiles, comme en témoignent les récentes statistiques macros économiques américaines, tout va dépendre de la qualité des politiques publiques menées.
Pour autant, le jeu qui consiste à prédire ce qui va se passer en 2012 n'en est pas forcément simplifié.
En effet, la façon dont l'embellie économique se traduira en bourse et dans le marché de l'emploi fait encore l'objet d'intenses débats.
Pour nous 2012 s'inscrit dans la poursuite du processus de désendettement entamé l'année passée et la déflation constitue le risque principal, tant pour les entreprises que pour les emprunteurs.
Il ne s'agit pas seulement d'une inflation négative pendant plusieurs mois mais bien d'une période prolongée de baisse de prix.
Pour bien comprendre l'enjeu de ce scénario, il faut avoir à l'esprit que cette spirale constitue un danger pour les entreprises qui disposent de stocks invendus et qui sont obligées de réduire leur production et leur masse salariale.
Ce scénario est également risquée pour la consommation et pour les emprunteurs, qu'ils soient privées ou publiques, car la dette étant libellée en taux nominal, une baisse des prix conduirait automatiquement à une augmentation de la dette réelle et une asphyxie de l'économie.
C'est ce risque que les autorités monétaires et gouvernementales devront à tout prix éviter pour cette année 2012.
Le marché américain : En 2011, le marché américain a bien absorbé une série de chocs tels que le séisme japonais et la hausse des cours pétroliers.
En effet, l'économie affiche des signes d'amélioration et les entreprises américaines sont en bonne santé avec une croissance à deux chiffres et des bénéfices attendus pour certaines d'entre elles.
Le marché des actions américaines bénéficie d'un environnement économique porteur grâce à une dynamique de reprise économique.
Il faut reconnaître que depuis quelques mois, la situation économique s'est améliorée, mais la conjoncture ne nous prête pas à une totale sérénité, car ceux qui attendent des progrès dans des indicateurs reculés comme l'emploi pourraient être déçus.
Nous conseillons à l'achat les entreprises qui ont assaini leur bilan durant la crise et dont les réserves de liquidités sont excédentaires.
Sur le secteur de la santé, impacté par les réformes de réglementation, nous conseillons de rester très sélectif.
Loin d'agir de manière irrationnelle, le marché boursier américain a appliqué la doctrine économique traditionnelle, en 2011 il s'est comporté comme un indicateur avancé de la situation économique réelle.
Toutefois, les banques sont devenues plus frileuses et prêtent moins aux entreprises créatrices d'emplois.
Pour cette raison, nous tablons sur une reprise lente et assez terne pour cette année 2012, pendant laquelle le taux de chômage aux États-Unis pourrait se maintenir au-dessus de 10 % pendant la majeure partie de l'année.
Avec une hausse des marchés américains, décolérés des marchés boursiers européens en 2011, nous pensons que les indices boursiers du vieux continent vont surpondérer les indices américains.
Le marché Européen : De nouvelles injections de capital dans les banques européennes, accompagnées de restructurations de certaines d'entre elles n'est pas à exclure.
L'Euro devrait converger progressivement vers sa valeur d'équilibre, à un euro pour 1,35 dollar .
En revanche, les autres devises en périphérie de la zone euros (GBP, etc.
) fortement lié à la croissance mondiale, devraient lourdement ressentir les effets de l'environnement économique morose.
L'idée d'un rachat ciblé d'actifs toxiques est également toujours à prendre en compte.
En 2012, les risques liés à l'europe sont les suivants : -risque sur le marché immobilier - Récession attendue en Europe - Baisses des taux, ce n'est pas une baisse des taux qui relancera l'activité économique en Europe mais il faut l'utiliser pour faire baisser le niveau de l'euro qui est beaucoup trop élevé et pénalise nos exportations et renforce le risque déflationniste comme au Japon du début des années 90.
Conclusion : Nous ne pensons pas à un scénario où les marchés actions se reprendraient graduellement, car un scénario de récession semble de plus en plus probable et il n'est donc pas exclu d'aller tester à nouveau des points bas.
De plus le marché américain ayant fortement progressé en 2011 par rapport aux indices Européens, cela nous laisse a penser qu'une hausse des marchés à un an est peu probable.
Dans cette optique nous anticipons une baisse de la croissance aux états unis et en Europe, car ces économies sont fortement pénalisées par un important endettement de leur gouvernement et des ménages, lesquels devront réduire leurs dépenses.
Les nouvelles vont continuer à être très négatives en début d'année, notamment en Europe avec la situation Grecque et sa possible contagion aux autres membres de la communauté européeene.
L'augmentation des pertes et des dépréciations bancaires, l'alimentation de la thématique déflationniste, la poursuite des ventes d'actifs, de nouvelles révisions en baisse des bénéfices des entreprises, aussi bien aux états unis qu'en Europe ne sont pas à exclure.
La volatilité devrait donc rester très forte en 2012, un scénario semblable à 2011 n'est pas impossible.
Nos conseils d'achats actions pour l'année 2012 : Nous passons à l'achat sur : L'action SOITEC vers 4,10 euros l'action ubisoft entertain au dessus de 5,30 euros l'action BNP Paribas vers 31 euros l'action AXA vers 11,50 euros l'action Valéo vers 33,00 euros.
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