
L'économie française va mieux. Le rattrapage post-Covid est le plus rapide des grands pays européens. Mais il y a encore des points de fragilité. Le plus évident est le déficit commercial. Il a bondi à 84,7 milliards d'euros l'an dernier – soit un point haut depuis cinquante ans. Les raisons du déclin français sont bien connues : un rapport qualité/prix moyen, un coût du travail qui peut être un facteur aggravant dans certains secteurs, des grandes entreprises qui continuent de délocaliser à l'étranger et des freins psychologiques bien ancrés qui empêchent les PME françaises de tenter l'aventure internationale.
Le modèle japonais
Au cours des dernières années, de nombreuses mesures ont été prises pour tenter de résorber le déficit commercial. La baisse des impôts de production de 20 milliards d'euros a été un signal politique important, mais avec des effets concrets limités. L'accompagnement a été renforcé aussi. Un dispositif centré autour de Team France Export, créé en 2018, et mobilisant les PME, les chambres de commerces, les régions, Business France et BpiFrance, a été déployé. L'objectif était de créer un guichet unique pour aider les entreprises. Les premiers résultats sont positifs. Mais c'est insuffisant pour rattraper notre retard.
L'intelligence économique est indispensable
En France, il existe suffisamment de mécanismes financiers pour aider les PME à s'internationaliser et leur faire passer le cap difficile des deux ou trois ans pendant lesquelles elles vont dépenser beaucoup d'argent avant d'avoir un retour sur investissement suffisant. Il n'y a pas de solution clef en main pour surmonter la barrière socio-culturelle (aversion au risque, maîtrise limitée de l'anglais, etc.).
En revanche, cela prendra du temps. Il faudra probablement attendre qu'une nouvelle génération d'entrepreneurs arrive. On commence à le voir dans le secteur des start-ups. Aider les entreprises à s'internationaliser implique aussi de les accompagner dans leurs démarches d'intelligence économique.
Ce n'est pas un nouveau sujet. Malheureusement, l'intelligence économique a toujours eu du mal à trouver sa place dans la pensée économique et industrielle française.
À marche forcée, les grandes entreprises françaises ont été sensibilisées à cette thématique (souvent parce qu'elles ont été victimes d'intelligence économique de la part de puissances étrangères). En revanche, nos PME et nos start-ups innovantes ne se sentent pas concernées et, quand elles le sont, elles n'ont pas les moyens financiers et techniques pour agir. C'est à l'État de pallier cette défaillance.
C'est une nécessité à l'ère de l'économie numérique où tout va plus vite et l'accès aux données et à l'information est source de pouvoir et de richesse. Si nous continuons de négliger ce levier, ne soyons pas surpris de voir nos parts de marché continuer à décroître.
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