Vendredi 26 avril 2024 - 11:38 | A ne pas manquer : Le 13 Décembre 2023 - Réunion de la Réserve fédérale américaine (FED)
Bourse : Le CAC 40 termine en repli, pénalisé par le PIB US, LVMH déçoit
Jeudi 25 avril 2024 18:45
Bourse : Rouge en vue à Wall Street, Meta et l'inflation inquiètent, Atos chute
Jeudi 25 avril 2024 15:19
Recommandé  Bourse : Léger recul attendu du CAC 40 avant le PIB US, à suivre BNP Paribas, chute...
Jeudi 25 avril 2024 08:45
Bourse : Le CAC 40 clôture en baisse, avec Kering et STMicroelectronics affichant des...
Mercredi 24 avril 2024 18:39
BOURSE obligations vertes

Les obligations vertes ne sont plus les seules obligations responsables

Cet article a été publié le Vendredi 7 mai 2021 à 11:07 .Il fait partie de la   Lire la suite
catégorie BOURSE et de la sous-catégorie obligations vertes.
Guide Boursier,  Vendredi 7 mai 2021 à 11:07
5/5 Classement
  Temps de lecture : 6 min


Le développement rapide de l'isr de l'asie à l'europe en passant par le continent américain démontre qu'une tendance peut en cacher une autre : alors que le total des émissions d'obligations vertes a bondi à un niveau record de 240 milliards de dollars en 2020, les obligations sociales et les obligations durables ont réussi à se frayer une vraie place sur les marchés financiers, avec respectivement 130 milliards et 120 milliards de dollars émis l'an dernier.

Obligations sociales stimulées par la covid-19

Mais pas seulement bien sûr, certains pourraient soutenir que le succès des obligations sociales doit beaucoup à la crise de la covid-19 et à la volonté des pouvoirs publics de financer leurs divers programmes massifs d'intervention publique, ainsi que le fait l'ue avec le sure (soutien pour atténuer le taux de chômage dansunprogrammed'émission d'obligationsd'urgence) ;il s'agirait pourtant d'uneerreurquedepenser que ledit succès resterait momentané.

Dans une certaine mesure, la crise a effet incité chacun à percevoir qu'un échec collectif à renforcer nos sociétés et notre patrimoine social commun pourrait finir par peu à peu nuire à l'ensemble de l'économie.

Les données du premier trimestre 2021 montrent qu'il existe bel et bien un marché pour ceux qui se déclarent prêts à contribuer au financement de l'amélioration de nos environnements sociaux : 90 milliards de dollars d'obligations sociales ont été émises au cours des trois premiers mois de l'année, chiffre 12 fois supérieur à celui du premier trimestre 2020.

Supranationaux, agences et souverains représentent environ 90 % de ces obligations sociales émises au cours de ce premier trimestre 2021.

Obligations durables, tendances durables

La croissance devient également la norme pour les obligations durables combinant objectifs environnementaux et sociaux : le montant total émis de début janvier à fin mars 2021 a grimpé en flèche, pour tripler et atteindre environ 50 milliards de dollars.

La flexibilité de ce type d'instruments constitue le moteur de cette popularité croissante : les obligations durables permettent aux entreprises de financer quelques petits projets sociaux qu'elles n'auraient pas pu financer via une obligation 100% dédiée à ces sujets, mais qu'elles peuvent adjoindre à des objectifs environnementaux dans une obligation durable.

Bien que les organisations supranationales représentent toujours la majeure partie de ces émissions d'obligations durables au premier trimestre 2021, avec près de la moitié des volumes, la proportion d'entreprises et de banques en émettant augmente rapidement, qui passe à 35 % au premier trimestre 2021, contre 20 % en 2020, et selon nous, ce mouvement se poursuivra.

Les obligations vertes toujours leaders

Ces nouveaux types d'obligations responsables se développent-ils aux dépens des obligations vertes elles-mêmes ? pas le moins du monde.

C'est le succès continu de ce marché des obligations vertes qui a ouvert la voie à celui des obligations sociales et durables, car un nombre croissant de banques, de gérants d'actifs et d'émetteurs se sont rendu compte qu'il y avait une réelle demande d'instruments financiers permettant aux investisseurs de savoir précisément quels projets et quels actifs leur capital finançait.

Et comme un éventail de plus en plus large d'industries et d'acteurs publics s'attribuent des objectifs environnementaux, les perspectives de croissance du segment des obligations vertes demeurent positives.

Mentionnons, par exemple, parmi les nouveaux secteurs commençant à préparer leurs premières obligations vertes, celui de la construction automobile : daimler, volkswagen et volvo cars ont émis les leurs pour la première fois en septembre dernier, pour un montant combiné de 3,5 milliards d'euros.

Depuis, des équipementiers comme faurecia ou zf friedrichshafen ont suivi.

Au premier trimestre 2021, les émissions d'obligations vertes ont frôlé les 110 milliards de dollars, soit plus du double du montant atteint au premier trimestre 2020, notamment grâce à la toute première obligation verte de la république d'italie, avant celle à venir du royaume-uni, alors qu'elizabeth ii accueillera la cop26 à glasgow en novembre.

Malgré la vague actuelle d'obligations vertes souveraines, les entreprises et les institutions financières demeurent néanmoins les principaux émetteurs de ces instruments : elles en représentaient ensemble 60 % au premier trimestre 2021.

obligation

2021 : vers 2 000 milliards de dollars

Pour toutes les raisons ci-dessus, nous pensons qu'il y a une probabilité que les obligations vertes, sociales et durables représentent ensemble un marché bien supérieur à 2 000 milliards de dollars dès la fin 2021, soit 600 milliards de dollars d'émissions supplémentaires, contre environ 1 400 milliards de dollars au début de l'année.

Bien que la croissance des émissions d'obligations sociales puisse en venir à ralentir plus tard au cours de la décennie, nous réitérons que les obligations durables et vertes resteront pour leur part sur une tendance positive pour les années à venir, car leur dynamique provient essentiellement du fait que de plus en plus d'acteurs économiques à travers le monde apparaissent maintenant convaincus que l'adoption d'un modèle opérationnel plus respectueux de l'environnement semble logique et profitable d'un point de vue purement économique.

Cette prise de conscience a certes d'abord gagné l'europe occidentale, mais elle s'étend rapidement aux émetteurs américains qui ont déjà commencé à combler l'écart avec leurs pairs européens, quoi qu'en pensent les occupants successifs de la maison blanche, et l'asie fait également le grand saut.

Non seulement ces agences, états, entreprises ou banques peuvent mieux aborder les questions qui sont de plus en plus populaires parmi les consommateurs, les contribuables, les électeurs et les travailleurs, mais ils peuvent également y gagner un accès au canal de financement qui croit le plus rapidement : cela des marchés obligataires esg.

Il est vrai que deux billions de dollars représentent encore une part relativement faible du marché obligataire mondial mais ce seuil marque une autre étape importante pour toutes ces obligations avec des cadres clairs quant à l'emploi des fonds levés :

- il y a seulement deux ou trois ans, certains observateurs remettaient en question la liquidité du marché des obligations vertes et aujourd'hui, plus personne ne doute que ce qui formait alors une niche s'est depuis transformé en un segment de marché solide, sans problème de liquidité spécifique ;

- aujourd'hui, les investisseurs mettent l'accent sur le greenium – c'est-à-dire la prime qu'un investisseur accepte de payer pour acquérir une obligation verte par rapport à ce qui lui aurait été facturé pour une obligation conventionnelle émise au même moment par le même émetteur avec la même échéance et un même coupon – mais s'il s'agit bel et bien d'une question clé pour le moment, elle disparaîtra probablement d'ici le milieu de la décennie, à mesure que le marché poursuivra son expansion en taille et en diversification;

- ensuite, l'attention se tournera inévitablement vers la crainte que le succès notable de ces instruments n'attire des passagers clandestins, c'est à dire certains émetteurs n'ayant ni conçu les bons produits et services d'un point de vue esg, ni construit les bons processus pour les produire et les commercialiser, mais qui essaieront quand même de tirer profit de ce marché en pleine croissance. Il apparaît inéluctable que de nouveaux entrants essaient de répliquer, sinoncopier, lesproduits qui rencontrentlesuccèset cecomportement induit toujours un risque de ternir l'image de l'ensemble du marché concerné et d'affecter ceux qui auront commis l'imprudence d'acheter les produits inadaptés. En l'occurrence, les plus affectés se trouveront sans doute parmi les investisseurs qui n'auront pas suffisamment porté d'attention à la vérification de l'impact réel des obligations vertes dans lesquelles ils auront investi.Ils exposeront leurs portefeuilles à des risques de controverses, d'où des performances décevantes, tant sur le plan financier qu'ESG.

L'expérience apprend que le succès élimine beaucoup de problèmes.Avant d'en générer de nouveaux : au-delà de 2021 et de l'augmentation continue des émissions d'obligations vertes, sociales et durables, le prochain test pour ce marché proviendra donc de sa capacité à préserver son intégrité. L'identification et la sélection des obligations responsables les plus solides nécessitent déjà de disposer des ressources adéquates : à l'avenir, leur apport deviendra plus décisif encore sur un marché devenu incontournable, même pour ceux qui n'y croyaient pas.

obligation verte

A propos de Mirova

Acteur engagé, référence de la finance durable, Mirova est une société de gestion de conviction qui propose à ses clients des solutions d'investissement permettant d'allier recherche de performance financière et impact environnemental et social. C'est notre raison d'être : contribuer à une économie plus durable et plus inclusive, en accroissant notre impact positif sur les sujets environnementaux, mais aussi sur la réduction des inégalités.

Entreprise à mission1, grâce à des équipes multidisciplinaires unies autour d'une même vision, à la variété de nos domaines d'expertises, et à notre capacité à innover et à créer des partenariats avec les meilleurs experts, nous cherchons à orienter les capitaux vers les besoins d'investissement dans une économie réelle, soutenable, et créatrice de valeur.

Notre certification BCorpTM2, reconnue à l'international, témoigne de notre engagement environnemental et social.


Le guide boursier : Présentation de notre média en vidéo


Ce contenu est diffusé par Steele&Holt, il n`a qu`une portée informative et pédagogique.Les informations et données financières ainsi que les analyses diffusées par Steele&Holt n`ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une aide à la décision, une offre de vente ou une sollicitation d`achat de valeurs mobilières ou d`instruments financiers.

La responsabilité de LeGuideBoursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l`utilisation des informations et analyses par les lecteurs et sur la pertinence des informations diffusées.

Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement, car le trading peut vous exposer à des pertes supérieures aux dépôts chez votre broker.

Tout investisseur doit se faire son propre jugement avant d`investir dans un produit financier afin qu`il soit adapté à sa situation financière, fiscale et légale

Auteur
Trader et investisseur pour compte propre

David

Trader et investisseur à temps plein.J'adapte mes stratégies en fonction de l'évolution des marchés. Je trade principalement des actions et utilise les analyses techniques pour le day trading et les analyses fondamentales pour les trades à long terme.

Vous aimerez aussi
BOURSE Marchés
Immobilier : investir malin pour préparer l'avenir
Lundi 22 avril 2024 15:42
BOURSE Marchés
Avis d'expert : l'indice cac 40 à contre-courant
Lundi 22 avril 2024 15:13

0 Commentaire

Laissez un commentaire







Analyse technique, les bases pour trader en bourse
11 janvier 2021

L'analyse technique est l'une des méthodes les plus populaires utilisée par les traders pour faire de la spéculation sur les marchés boursiers.Afin de faciliter leur processus de prise de décision, de nombreux day traders et scalpers utilisent des stratégies dont le fondement est basé sur l'analyse technique.

Apprendre les chandeliers japonais
12 janvier 2021

Transmise de génération en génération et gardée secrète par les traders japonais pendant plusieurs siècles, elle apporte une vision unique sur la psychologie des marchés boursiers. Les chandeliers japonais permettent d'afficher le graphique des prix d'un actif. Ils indiquent rapidement, à l'aide de code couleurs,...

Apprendre les figures chartistes
14 janvier 2021

Le chartisme est une analyse graphique, il vient du terme anglo-saxon Chart qui désigne un graphique. Cette méthodologie graphique dont les figures plus ou moins géométriques produisent de façon récurrente des configurations qui permettent d'aider à mieux anticiper le mouvement d'un titre prend ses racines dans le...