
Une fois de plus, les États-Unis ne devront probablement pas faire face à un défaut de paiement de la dette grâce à un accord conclu en dernière minute. Mais au-delà de cette saga récurrente, quelle est la situation économique actuelle du pays ? Chez iBanFirst, nous sommes convaincus qu'une récession se profile, bien que son timing reste incertain. Explications William Gerlach, Directeur régional France et Royaume-Uni.
Nous pensons que les États-Unis entreront en récession au cours de la seconde moitié de l'année, voire du troisième trimestre. Si deux nombreux indicateurs sont déjà présents, qu'est-ce qui en retarde l'arrivée ?
Nous identifions quatre principaux facteurs :
- 1) Les ménages disposent encore d'un excédent d'épargne lié à la crise sanitaire.
- 2) La transition démographique associée à une immigration plus restreinte et à une pénurie de main d'œuvre causée par le Covid a entrainé une augmentation des salaires et incité les entreprises à retenir leur main d'œuvre.
- 3) L'effacement de la dette étudiante n'est toujours pas entré en vigueur.
- 4) Les ménages et entreprises ont pu se rétablir financièrement après la crise économique de 2008.
Si une profonde récession semble inévitable, elle ne se produira pas immédiatement. Nous prévoyons un scénario en trois étapes.
Première étape : une légère récession avec un faible impact sur les marchés.
Deuxième étape : une reprise assez rapide en raison des projections suivantes :
- Les échanges internationaux ralentiront mais la Chine et les États-Unis se lanceront dans une frénésie de dépenses stratégiques.
- Nous observerons la même frénésie de dépenses publiques dans de nombreuses industries comme les semi-conducteurs, l'IA, les secteurs verts et énergétiques.
- La reconstruction de l'Ukraine favorisera également une reprise économique.
- Enfin, de nombreuses entreprises réduiront leurs prix en raison de la demande en baisse, ce qui entraînera une diminution des marges élevées et une reprise de la croissance.
Troisième étape : une profonde récession causée par l'inflation générale et les prix élevés de l'énergie. Quand surviendra-t-elle ? Le timing reste incertain.
Point sur la Fed
Nous pensons que la Fed devrait faire une pause en juin, comme l'a indiqué Jerome Powell. Si les données économiques intérimaires sont plutôt solides, la Fed augmentera les taux, ce que d'autres institutions ont également déclaré vouloir faire. Le rythme à court terme est plus incertain que d'habitude, ce qui devrait induire une plus grande volatilité des taux de change. Il faut garder à l'esprit que la Fed sait parfaitement qu'il n'est pas facile de relever les taux pendant une année d'élection présidentielle et de hausse du chômage (2024).
À propos d'iBanFirst
Créée en 2016, iBanFirst s'est rapidement imposée comme l'alternative de référence pour les entreprises qui font du commerce et opèrent des paiements à l'international. iBanFirst offre une expérience de paiement nouvelle génération qui combine la puissance de sa plate-forme et l'appui des meilleurs experts. Concrètement, les dirigeants et équipes financières peuvent accéder directement au marché des devises, recevoir, envoyer, tracer leurs paiements et élaborer des stratégies de couverture sur-mesure.
Avec plus de 350 employés présents dans 10 pays européens, traitant un volume de 1,5 milliard d'euros de transactions par mois, référencé par le « Financial Times » parmi les entreprises européennes en plus forte croissance, iBanFirst est depuis près de 10 ans le partenaire de confiance des PME au-delà des frontières.
iBanFirst est soutenue par la banque publique d'investissement Française, (bpiFrance), des leaders européens du capital-risque (Elaia, Xavier Niel), et le fonds d'investissement américain Marlin Equity Partners (plus de 8 milliards de dollars de capitaux sous gestion).
iBanFirst est réglementée en tant qu'établissement de paiement réglementé au titre de la directive européenne DSP2, habilité à exercer dans toute l'Union européenne.
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