Il n'y a pas si longtemps que ça, cela remonte à quelques semaines, le Pays-Bas vient de subir l'une de ses plus fortes correction de son marché immobilier, comme l'indique le wall street journal et les graphiques des statistiques Netherlands House price Index, year on year changes (Voir ci-dessous, le graphique d'évolution des prix des maisons au Pays bas.

Source: Credit Suisse et celui du cbs Statistics Netherlands).
En effet, d'après un article du wall street journal, l'effondrement du marché immobilier néerlandais s'est accentué en Juillet, les prix des logements ont connu la plus forte baisse jamais enregistrée depuis des décennies, mettant en évidence les défis auxquels sont confrontés les Pays-Bas en vue des élections générales du mois prochain.
Jusqu'a maintenant, les corrections du marché de l'immobilier Néerlandais n'était pas aussi catastrophique que les corrections qu'on pu subir le marché de l'immobilier Espagnol ou Irlandais, mais ce brusque effondrement des prix n'était certainement pas prévu.
En début d'année, la banque centrale du Pays bas a fait savoir qu'une récession prolongée présentait un risque pour le système financier et que les banques ne pourraient faire face à la hausse des pertes sur prêts.
De plus elle a souligné que les banques auraient plus de difficultés pour obtenir du financement.
Ce qui a effrayé les banques, les politiciens et les régulateurs, c'est la violence à laquelle la correction à pris forme.
Cet exemple Néerlandais, nous ramène à nos réalités, et nous montre que la zone euro n'est pas à l'abri d'une crise immobilière commune.
La baisse des prix des maisons vendus en Juillet 2012 l'ont été sur une moyenne de 8 pour cent comparativement à Juillet 2011.
Il s'agit de la baisse des prix la plus importante jamais enregistré depuis 1995, date à laquelle l'indicateur de l'indice des prix de l'immobilier résidentiel a été crée.


Mais surtout ce qui vient renforcer les craintes de cet effondrement des prix, c'est l'effet de levier qui rend cette correction du marché immobilier très dangereux.
En effet l'endettement des ménages néerlandais est le plus élevé en Europe, principalement en raison de la conséquence de la dette hypothécaire résidentielle.
Cet ajustement des prix du logement va avoir un effet de richesse négatif qui devrait entrainer un impact relativement plus important sur les dépenses des ménages, et donc, sur le PIB, c'est-à-dire la croissance.
Le Pays-Bas étant déjà fortement exposé à la croissance mondiale avec des exportations qui représente environ 70 à 80 % du PIB, son économie devrait aussi être impactée par la faiblesse de la croissance qui commence à se faire sentir aussi bien en Europe qu'aux Etats unis et le reste du monde, comme peuvent également en témoigner les dernières statistiques en chine.
Cette baisse du marché du logement pourrait faire basculer l'économie néerlandaise dans une récession.
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