Article rédigé en date du 14 mars 2022. Les informations fournies n'ont pas vocation à constituer un conseil en investissement et sont destinées uniquement à des fins d'information. Les données utilisées dans ce document sont utilisées de bonne foi, mais aucune garantie ne peut être accordée quant à leur exactitude. Toutes les données contenues dans le présent document proviennent de Lazard, sauf indication contraire. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Les opinions exprimées dans le présent document sont sujettes à modification.

Crise en Ukraine : un impact majeur pour les matières premières.Par Régis Bégué, Associé-gérant, Directeur de la gestion actions
L'entrée des troupes russes en Ukraine s'est traduite par une salve de sanctions internationales à l'encontre de la Russie. Le 7 mars, l'éventualité d'un arrêt des livraisons de gaz et de pétrole russe s'est traduite par une envolée historique des cours de l'énergie et d'autres matières premières. Malgré une accalmie lors des jours suivants, les prix restent à des niveaux bien plus élevés qu'en début d'année. Avec quelles conséquences pour le reste de l'Europe ?
Dès le mois d'octobre 2021, nous évoquions le fait que le continent européen subissait une crise énergétique sans précédent. Celle-ci était alors provoquée par une conjonction de facteurs négatifs : augmentation de la demande énergétique chinoise, faibles livraisons de gaz russe et qatari vers l'Europe, conditions climatiques peu propices aux énergies renouvelables et parc nucléaire français en maintenance partielle.
Désormais, non seulement les espoirs d'une résolution rapide de cette crise se sont envolés avec le déclenchement du conflit russo-ukrainien, mais l'approvisionnement énergétique du continent apparaît plus que jamais comme un casse-tête majeur.
Des prix du gaz devenus stratosphériques
La crise dans laquelle est plongée l'Europe est avant tout une crise du gaz. Le déclenchement du conflit a provoqué une soudaine prise de conscience de la très grande dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe. De fait, cette dépendance s'est accrue au cours des dernières années avec la volonté de se détourner des combustibles fossiles (pétrole et fuel notamment)¹. Le gaz naturel, à l'impact écologique modéré, constituait à cet égard une solution privilégiée.
45% des importations européennes de gaz proviennent de Russie², au point qu'un boycott semble désormais peu envisageable. Un tel scénario se traduirait à la fois par d'inévitables pénuries et une très forte envolée des prix du gaz. Un « scénario de l'extrême », pour reprendre les propos de Catherine MacGregor, directrice générale d'Engie.
Cet avertissement est loin d'être anodin, lorsque l'on sait que la situation actuelle constitue d'ores et déjà un scénario extrême. Le gaz européen, qui avait atteint fin 2021 un sommet vertigineux à 180 euros/MWh (soit 330 dollars/baril en équivalent énergétique pétrolier), traitait lundi 7 mars à 295 euros/MWh (soit 541 dollars en équivalent énergétique d'un baril de pétrole). Un prix 10 à 20 fois supérieur à celui de ces dernières années, par ailleurs 40 fois supérieur à l'actuel prix du gaz aux États-Unis. Outre-Atlantique, la situation est en effet bien différente : contrairement à l'Europe, l'Amérique du Nord a fait le pari controversé de l'exploitation du gaz de schiste à bas coût pour subvenir à ses besoins.
En Europe, la solution la plus envisageable pour sortir de cette dangereuse situation passe par l'augmentation des importations de gaz naturel liquéfié (GNL), notamment acheminé par voie maritime depuis les ÉtatsUnis. Néanmoins, les capacités de livraison restent bien plus faibles que celles du gaz russe : leur augmentation nécessiterait la construction de terminaux supplémentaires, un lourd chantier à l'horizon de 3 ou 4 ans.
¹Source : Eurostat
²Source : United Nations Commodity Trade Statistics Database (Comtrade Database).
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