
Fed, BCE, BoE, CBRT, pétrole, or, bitcoin.Par Craig Erlam, analyste de marché senior, Royaume-Uni et EMEA, OANDA
Quelles 24 heures pour les marchés financiers, les banques centrales du monde entier annonà§ant des changements de politique pour contrer les risques d`inflation.
La Fed nous a donné le coup d`envoi mercredi soir en accélérant la réduction de ses achats d`actifs, qui s`achèvera au premier trimestre et permettra aux taux de commencer à augmenter peu après. La majorité des responsables politiques prévoyant trois hausses de taux l`année prochaine, la Fed s`est rapprochée de l`extrémité hawkish des attentes, ce que les investisseurs ont accueilli à bras ouverts.
Ce n`est pas souvent que ces deux choses ont été dites ensemble depuis la crise financière mondiale. En fait, il s`agit peut-être d`une première. La dernière fois que la Fed a relevé ses taux, elle a dà faire face à de vives critiques de la part de certains, notamment du président Trump. Cette fois-ci, ce n`est pas la possibilité d`une inflation, mais plutôt la perspective d`une hausse incontrôlée de celle-ci qui motive cette décision. Comme il se doit.
La BCE annonce la fin du PEPP en mars
La BCE est confrontée à un défi similaire, bien qu`à un degré bien moindre. L`inflation n`a jamais été aussi élevée, à 4,9 %, mais elle devrait diminuer l`année prochaine et retomber sous l`objectif en 2023. Bien sàr, les prévisions sont sujettes à d`importantes révisions dans le contexte d`une énorme incertitude autour de l`omicron et de chaînes d`approvisionnement tendues. Mais le fait est que la BCE aura probablement moins de raisons d`agir que d`autres.
Comme prévu, la banque centrale a annoncé que le PEPP prendra fin en mars mais qu`il sera compensé par un coup de pouce temporaire à l`APP jusqu`au quatrième trimestre. Une fois encore, la Banque fera preuve de souplesse avec tous les outils et procédera à des ajustements si nécessaire. Cela peut sembler évident, mais il s`agit d`éviter les critiques et la confusion à un moment oû¹ les prévisions font l`objet de révisions aussi importantes. La flexibilité est essentielle. Comme nous le constatons en dehors des banques centrales, regardez l`OPEP .
La BoE livre une hausse de taux surprise pour Noûl
La Banque d`Angleterre aime nous tenir en haleine. Avant la réunion de novembre, les responsables politiques, dont le gouverneur Bailey, ont donné l`impression qu`une hausse des taux était imminente. Lors de la réunion, qui s`est déroulée en même temps que la publication du rapport trimestriel sur la politique monétaire - un moment oû¹ la plupart des gens s`attendent à des changements de politique - le MPC a voté fortement contre une hausse et a laissé les investisseurs confus et frustrés.
Ce mois-ci, beaucoup ont convenu qu`une hausse était sans doute justifiée. La fin du programme de chômage technique a eu un impact minimal sur le marché du travail, qui reste extrêmement tendu, tandis que les salaires et l`inflation s`accélèrent plus rapidement que prévu. Mais l`incertitude entourant la variante omicron a fait croire à la plupart des gens que le CPM attendrait jusqu`en février. Et une fois de plus, ils ont eu tort.
En fin de compte, cela ne fait guère de différence. Une hausse des taux de 15 points de base n`est rien. Il s`agit plutôt d`un avertissement pour tous qu`un cycle de resserrement est en cours et que la banque centrale ne fermera pas les yeux sur l`inflation. Les marchés tablent sur un rythme de hausse un peu plus rapide, le taux de base devant se situer autour de 1 % à la fin de l`année prochaine. La livre et l`euro ont légèrement progressé à la suite de cette décision. Mais la conclusion est claire : les grandes banques centrales du monde entier reconnaissent que l`inflation n`est pas près de disparaître et sont désormais prêtes à s`y attaquer de front.
Erdogan et le CBRT continuent de faire souffrir la lire et ceux qui en dépendent
Ce qui nous amène au CBRT. L`anomalie. Une banque centrale qui se trouve sur une autre planète que le reste d`entre nous et qui met en pratique les convictions peu orthodoxes du président Erdogan en matière de politique monétaire. Et le résultat est aussi prévisible qu`il est désastreux. Une nouvelle réduction de 100 points de base du taux aujourd`hui a porté le taux repo à 14 %, en baisse de 5 % depuis septembre. Avec un taux d`inflation de 21,31 % en hausse et une lire qui plonge une fois de plus vers de nouveaux bas niveaux, perdant plus de 5 % par rapport au dollar aujourd`hui, des jours plus sombres s`annoncent pour le pays.
Le président Erdogan et la banque centrale peuvent prétendre ne pas se préoccuper des problèmes monétaires, le premier défendant fermement ses actions, tout en fustigeant et en renvoyant ceux qui réclament des taux plus élevés, mais les nombreuses interventions infructueuses sur les marchés des devises récemment racontent une histoire bien différente.
Dans un autre signe de mépris total pour l`inflation, le Président a promis d`augmenter le salaire minimum de 50% l`année prochaine. Encore un acte de désespoir total pour reprendre le contrôle d`une situation désastreuse qu`il a lui-même créée. Une autre expérience ratée qui va de mal en pis pour le pays.
Le pétrole en hausse, les banques centrales optent pour la stabilité à long terme
L`amélioration de l`appétit pour le risque et le fait que les banques centrales du monde entier agissent maintenant afin de préserver le potentiel à long terme de leurs économies stimulent à nouveau les prix du pétrole aujourd`hui. Le pétrole brut continue d`être confronté à des vents contraires significatifs provenant de la variante omicron, avec des perspectives de demande pour le début de l`année prochaine qui en pà¢tissent, mais l`OPEP est prête à agir si la situation l`exige, ce qui continuera à soutenir les prix pour le moment.
L`or peut-il poursuivre sa remontée ?
L`or se porte plutôt bien ce jeudi, avec une hausse de plus de 1 %, le dollar revenant sur ses récents sommets. La Fed a répondu à l`appel mais n`a pas dépassé les attentes, ce qui semble conduire à des prises de bénéfices sur le billet vert. Si l`on ajoute à cela la livraison excessive de la BoE et l`engagement de la BCE à mettre fin au PEPP, le dollar subit une légère pression, ce qui est généralement bon pour le métal jaune.
Quant à savoir s`il peut continuer à grimper, c`est une autre histoire. Des taux plus élevés, un dollar fort et des banques centrales répondant aux préoccupations en matière d`inflation devraient être baissiers pour l`or, malgré les mouvements d`aujourd`hui.
Les amateurs de bitcoin espèrent maintenant la moitié des prévisions à six chiffres à la fin de l`année
Le bitcoin continue de s`échanger dans une fourchette après une nouvelle semaine chaotique pour les marchés. D`une part, la tendance est très défavorable, mais il voit un soutien solide autour de 47 000 $. Les partisans de la crypto-monnaie sont clairement déterminés à ne pas laisser l`année se terminer sur une note négative. Beaucoup espéraient des gains à six chiffres pour la fin de l`année. Maintenant, ils croisent peut-être les doigts et espèrent la moitié.
Cette note est proposée et traduite de la version anglaise par la société Oanda à l`aide de DeepL
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