Zone euro : la banque centrale européenne a maintenu jeudi ses taux directeurs au plus bas et n'y touchera pas avant 'la fin du premier semestre 2020', une échéance repoussée de six mois par rapport à sa dernière réunion d'avril.

L'institution monétaire, confrontée à la dégradation des perspectives de croissance et d'inflation, exclut désormais de relever le coût du crédit avant mi-2020.
La banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi avoir revu à la hausse sa prévision d'inflation dans la zone euro pour cette année mais elle a légèrement réduit celle de 2020, tout en prenant acte du risque d'un ralentissement plus long et plus marqué qu'attendu de l'économie de la région.
Son président, Mario Draghi, a déclaré lors d'une conférence de presse que les risques entourant les perspectives économiques de la zone euro restaient orientés à la baisse, évoquant les incertitudes géopolitiques, la menace protectionniste et les faiblesses des marchés émergents.
La BCE prévoit désormais une hausse de 1,3% des prix cette année, contre 1,2% anticipé en mars, puis de 1,4% en 2020 (contre 1,5%) et 1,6% en 2021, cette dernière prévision étant inchangée.
Le président de la banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a taclé jeudi les visées du pouvoir à Rome pour émettre des 'mini-Bots', une sorte de monnaie parallèle à l'euro qui servirait à payer d'anciennes créances publiques, qu'il a jugé 'illégale'.
Etats-Unis : Le Fonds monétaire international (FMI) a prévenu les Etats-Unis qu'une aggravation des différends commerciaux ou un retournement brutal des marchés financiers présenteraient des risques importants pour leur économie.
Dans un rapport publié jeudi, le FMI estime que les Etats-Unis pourraient réaliser 2,6% de croissance cette année, alors qu'il ne projetait que 2,3% en avril.
Le Fonds conseille malgré tout à la Réserve fédérale de s'abstenir de relever à nouveau les taux d'intérêt car une telle décision freinerait la croissance.
Toute l'attention se portera ce vendredi sur les chiffres de l'emploi américain, qui pourraient constituer un indice supplémentaire pour les opérateurs dans la perspective d'une prochaine baisse des taux directeurs outre-Atlantique.
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