D'après la presse italienne, le gouvernement italien s'est déclaré prêt à dialoguer avec la Commission Européenne sur le budget 2019, tout en prévenant que l'UE ne peut chercher à “massacrer les Italiens” en réduisant les dépenses qui ont pour objectif de stimuler la croissance.

C'est en effet ce qui a été annoncé au cours du weekend par le premier ministre délégué Di Maio dans le journal Corriere della Serra : "Nous sommes prêts à réduire de manière significative les dépenses inutiles.
Nous serions aussi éventuellement prêts pour des clauses de sauvegarde qui protégeraient contre l'élargissement du déficit.
Mais les grandes réformes de cette loi de finances doivent rester en place.
” Il a également répété que le gouvernement accepterait certaines ventes de biens immobiliers et privatisations, mais refuserait de toucher aux "bijoux de famille".
Rappelons que le gouvernement populiste italien a maintenu son objectif de déficit 2019 (2,4% du PIB) dans la seconde version de son budget, faisant fi des demandes et des recommandations de la Commission Européenne, qui avait rejeté un premier projet le mois dernier.
Selon toute vraisemblance, la Commission Européenne devrait donc déclarer que le budget de l'Italie contrevient aux règles budgétaires de l'UE lorsqu'elle délivrera son avis officiel le 21 novembre, ce mercredi.
On notera également que de son côté, l'autre PM délégué Matteo Salvini a déclaré ce samedi dans l'émission Stasera Italia Weekend que la coalition gouvernementale italienne n'est "pas en conflit" avec l'Europe, expliquant sa détermination à faire le contraire des gouvernements précédents en générant de la croissance, en augmentant l'emploi et en mettant "de l'argent dans les poches des Italiens".
Quelle peut être la suite des événements? L'UE devrait donc rejeter le 21 novembre le projet de budget “modifié” de l'Italie, après avoir déjà rejeté une première proposition le mois dernier.
Cependant, il est peu probable que des sanctions soient immédiatement appliquées.
L'UE et l'Italie vont sans doute de nouveau s'asseoir à la table des négociations, afin de tenter de trouver un accord.
Toutefois, les chances d'un accord restent maigres, compte tenu de l'intransigeance du gouvernement italien, et des enjeux du côté de l'UE, qui souhaite conserve sa crédibilité et éviter les risques de contagion.
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