Les actions américaines ont connu des fluctuations notables vendredi, clôturant un mois de mai à la fois volatile et solide.

Les investisseurs ont réagi aux nouvelles tensions commerciales avec la Chine et à un ralentissement des données sur l'inflation, ce qui a suscité des inquiétudes sur l'avenir économique.
Les fluctuations du marché ont été exacerbées par les accusations du président Trump, qui a déclaré que la Chine avait violé leur récent accord commercial.
Des rapports indiquent également que l'administration américaine envisage d'étendre les restrictions technologiques visant les entreprises chinoises, ajoutant une couche d'incertitude aux négociations commerciales déjà tendues.
Cette impasse, combinée à l'incertitude juridique entourant la stratégie tarifaire de Trump, a contribué à un climat d'inquiétude parmi les investisseurs.
Les marchés américains vacillent face aux tensions commerciales et à l'inflation
Sur le plan des indices boursiers, le Dow Jones a enregistré une légère hausse de 0,13 %, soit 54,34 points, pour atteindre 42 270 points.
En revanche, le Standard & Poor's 500 a perdu 0,48 point, soit 0,01 %, clôturant à 5 911 points.
Le Nasdaq Composite a également reculé, affichant une baisse de 62,11 points, soit 0,32 %, pour terminer à 19 113 points.
En Europe, la tendance était à la baisse, avec le CAC 40 enregistrant une quatrième séance consécutive dans le rouge, perdant 0,36 % pour atteindre 7 751,89 points.
Du côté des entreprises, Costco a vu son action progresser de 3,1 % et Ulta Beauty a enregistré une hausse de 11,8 % grâce à des résultats financiers solides.
En revanche, Gap a subi une chute de 20,2 % après avoir publié des prévisions de ventes médiocres.
Malgré ces fluctuations, le S&P 500 a clôturé le mois de mai avec un gain de 6,2 %, tandis que le Nasdaq a enregistré une hausse de 9,6 %, marquant ainsi leur meilleur mois depuis novembre 2023.
Le Dow Jones a également progressé de 3,9 % au cours du mois.
Sur le marché français, Sanofi a connu la plus forte baisse du CAC 40, cédant 4,84 % pour atteindre 87,52 euros.
Cette chute fait suite à la publication de résultats mitigés concernant deux études sur l'itépekimab, un anticorps monoclonal testé chez d'anciens fumeurs atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Bien que l'étude Aerify-1 de phase 3 ait atteint son principal objectif d'évaluation, montrant une réduction statistiquement significative de 27 % des exacerbations aigües par rapport au placebo, les résultats globaux n'ont pas rassuré les investisseurs.
Danone a légèrement progressé de 0,03 % à 75,24 euros après l'annonce du départ de Shane Grant, directeur général adjoint, qui a choisi de poursuivre une nouvelle opportunité professionnelle.
Son départ, effectif le 13 juin 2025, laisse Véronique Penchienati-Bosetta, directrice générale adjointe, reprendre ses responsabilités.
Alstom a annoncé la mise en service commerciale de l'extension de la ligne 1 du métro de Kanpur, ajoutant cinq stations souterraines.
TotalEnergies a également fait savoir que l'Autorité du marché de l'énergie de Singapour avait délivré une licence conditionnelle à sa coentreprise Singa Renewables pour importer 1 GW d'électricité renouvelable depuis l'Indonésie.
Par ailleurs, EssilorLuxottica a conclu un accord pour acquérir Optegra, une plateforme d'ophtalmologie intégrée en forte croissance opérant au Royaume-Uni et dans plusieurs pays européens.
Sur le plan économique, les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté de 0,2 % en avril, après une hausse de 0,7 % le mois précédent.
Les revenus des ménages ont crû de 0,8 %, surpassant les attentes.
L'indice des prix à la consommation (PCE), très surveillé par la Réserve fédérale, a montré une inflation de 2,1 % en avril, en baisse par rapport à 2,3 % en mars et en dessous des attentes de 2,2 %.
L'inflation sous-jacente, excluant l'énergie et l'alimentation, s'est établie à 2,5 %, conforme aux prévisions et à son plus bas niveau depuis septembre 2024.
En Europe, les signaux de récession se multiplient, avec une baisse inattendue des ventes au détail en Allemagne de 1,1 % en avril, alors que les consommateurs ont réduit leurs achats dans les rayons non alimentaires, malgré un ralentissement de l'inflation.
L'Office fédéral de la statistique (Destatis) a précisé que les ventes avaient augmenté de 0,9 % en mars et progressé de 3,3 % sur un an, soulignant ainsi la fragilité de la consommation en Allemagne.
Lors d'une rencontre avec le président Donald Trump à la Maison Blanche, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré qu'il n'avait pas abordé la question de l'évolution de la politique monétaire.
Il a souligné que les décisions de la banque centrale dépendraient entièrement des données économiques à venir et de leurs implications sur les perspectives économiques.
Cette déclaration a été perçue comme un signe que la Fed reste attentive aux évolutions économiques, tout en maintenant une certaine prudence face aux incertitudes actuelles.
L'indice des directeurs d'achat de la région de Chicago a également révélé une contraction, s'établissant à 40,5 en mai, bien en dessous des attentes de 45,1, et en baisse par rapport à 44,6 en avril.
Ce chiffre indique une détérioration de l'activité économique dans la région, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les prévisions de croissance.
Enfin, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan a été révisé à 52,2 en mai, stable par rapport à avril et supérieur aux attentes de 50,8.
Ce maintien de la confiance des consommateurs pourrait offrir un certain soutien à la consommation, malgré les incertitudes économiques croissantes.
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