Wall Street a clôturé sans direction claire jeudi, au lendemain d'une forte hausse et après plusieurs indicateurs américains en demi-teinte, dont un nombre de nouveaux chômeurs légèrement supérieur aux attentes.

Malgré le fait que la décision de la BCE semble avoir encouragé les principaux indices américains dans un premier temps, la bourse de New York n'a pas pu maintenir le rallye haussier des derniers jours.
En effet, Lagarde a surpris en augmentant ses achats d'urgence plus que prévu, mais les marchés boursiers avaient déjà escompté plus de stimuli et les investisseurs ont décidé de «vendre avec l'actualité».
Les marchés ont également réagi négativement à un rapport de Goldman Sachs mettant en garde contre l'augmentation des chances d'une "vague bleue" lors des élections de novembre.
A la clôture de Wall street, le S§P a perdu 11 points, soit 0,3 %, pour s'établir à 3112.
Le nasdaq a perdu 67 points, soit 0,7 %, pour s'établir à 9 616.
En revanche, le Dow Jones a gagné 12 points ou 0,1 %, à 26 282.
Malgré les pertes d'aujourd'hui, le S§P 500 est en hausse de 42 % depuis le 23 mars, tandis que le Dow a gagné 43 % et le nasdaq 46 %.
En Europe, les actions reculent sur des prises de profit
Les marchés européens ont clôturé en repli jeudi suite aux annonces de la bce sur une nouvelle augmentation de son aide à l'économie de l'euroland face au choc provoqué par la pandémie de coronavirus.
À la bourse de paris, l'indice vedette a clôturé en repli de 0,21% à 5011,98 points, se maintenant avec difficulté au-dessus de la limite des 5,000 points franchi mercredi pour la première fois en trois mois.
Sur le front des valeurs, le secteur bancaire, qui perdait plus de 2% en séance, a terminé à l'équilibre (-0,09%) après les annonces de la BCE tandis que des prises de bénéfice ont particulière affecté l'automobile, dont l'indice Stoxx a reculé de 1,64%.
Les spécialistes de l'immobilier commercial, qui avaient profité à plein de la reprise progressive de l'activité dans plusieurs pays, ont souffert: Hammerson a perdu 13,65% et Unibail-Rodamco-Westfield 4,27%.
A la hausse, Rémy Cointreau a bondi de 11,27%, la meilleure performance du Stoxx 600, après avoir relevé sa prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours en évoquant une évolution "plus favorable" de la consommation de spiritueux aux Etats-Unis.
Le footsie britannique a cédé 0,64% et le dax allemand a perdu 0,45%.
L'indice eurostoxx 50 a abandonné 0,24%, le ftseurofirst 300 a baissé de 0,73% et le stoxx 600 de 0,72%.
Les marchés européens s'accordent une pause après un début de semaine très positif qui les ont portées à des sommets depuis début mars.
Les bourses ont fait un bref passage en territoire positif pour saluer la décision de la banque centrale européenne d'augmenter de 600 milliards d'euros, pour le porter à 1,350 milliards, le total du "programme d'achats d'urgence pandémique" (pepp), un plan d'achats de dettes sur les bourses visant à faire baisser les coûts de financement des etats, des sociétés et des ménages.
La banque centrale européenne n'a ainsi pas déçu les fortes attentes des marchés, car même s'ils marquent un peu le pas aujourd'hui, ce projet de rachats d'actifs semble allez dans la bonne direction.
Un petit rappel de la réalité économique par la BCE
Si la BCE a musclé son programme d’urgence d’achats de dettes pour soutenir l’économie de la zone euro, c’est parce qu'elle est en mauvaise posture.
En effet, la banque centrale européenne prévoit une chute sans précédent du PIB de la Zone Euro au 2eme trimestre.
Sur l’ensemble de l’année 2020, l’économie se contractera plus que prévu.
L’enveloppe du « Pandemic Emergency Purchase Programme » (PEPP) a été fixée pour un montant global de 1350 milliards d’euros, grâce à la dotation de 600 milliards supplémentaires pour contrer les effets dévastateurs de la crise sanitaire sur l’économie.
C’est plus que ce que les marchés espéraient puisque, s’appuyant sur le consensus des économistes, ils s’attendaient à une augmentation de 500 milliards d’euros.
Ils espéraient également une extension du programme qui, initialement, ne devait durer que jusqu’à la fin de l’année, ce qu’ils ont eu.
En plus d’avoir été musclé, ce programme d’urgence, annoncé en mars, a vu sa durée étendue jusqu’à juin 2021, au minimum.
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