La clôture de la Bourse de Tokyo ce lundi a été marquée par une baisse significative, résultant principalement du repli des actions liées aux semi-conducteurs, suivant ainsi le mouvement de leurs homologues américaines.

Parallèlement, la vigueur du yen a également exercé une pression notable sur la tendance à la baisse.
L'indice Nikkei a ainsi enregistré une perte de 2,19%, se positionnant à 38820 points, tandis que le Topix, plus large, a reculé de 2,2% pour atteindre 2666 points.
Du côté des indicateurs économiques, le Japon a évité une récession technique avec une progression de 0,4% de son produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre par rapport à l'année précédente, marquant ainsi une amélioration par rapport à la contraction de 0,4% initialement estimée.
Quant à l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon), il a connu une légère baisse de 0,16% après avoir atteint un pic de huit mois vendredi dernier.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai a légèrement progressé de 0,10%, tandis que le CSI 300 a enregistré une hausse de 0,60%.
Ce rebond, notamment marqué par une augmentation de 0,7% des prix à la consommation en rythme annuel en février, a été bien accueilli alors que la deuxième économie mondiale fait face à une faiblesse de la demande, une crise dans le secteur immobilier et une dette municipale importante.
Baisse en vue en Europe en attendant l'inflation américaine
Concernant les principales Bourses européennes, une tendance à la baisse est prévue pour la journée de lundi.
La prudence est de mise en attendant les chiffres de l'inflation américaine qui sont attendus pour demain.
Cette prudence est d'autant plus nécessaire compte tenu du revirement de situation observé vendredi dernier chez Nvidia, entreprise qui a joué un rôle majeur dans la dynamique des marchés ces derniers temps.
Les investisseurs semblent se détourner des actifs risqués dans un contexte d'incertitude, suite aux données mitigées sur l'emploi américain et en l'absence de catalyseur pour la séance du jour.
Une série d'indicateurs est prévue à partir de mardi, ce qui renforce cette prudence.
Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait ouvrir en baisse d'environ 0,40%, le Dax à Francfort pourrait reculer de 0,45%, tandis que le FTSE 100 à Londres devrait abandonner 0,30%.
L'indice EuroStoxx 50 est quant à lui attendu en repli de 0,50%.
Dans le domaine des entreprises, Sanofi a communiqué des résultats prometteurs d'essais cliniques portant sur l'efficacité de l'amlitelimab dans le traitement de la dermatite atopique.
Cette affection cutanée, de nature inflammatoire et chronique, peut entraîner des conséquences invalidantes pour les personnes qui en sont atteintes.
Dans l'actualité du jour, aucun indicateur majeur n'est prévu à l'agenda, et le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis publié vendredi dernier devrait continuer d'influencer la tendance.
Les fluctuations de ce rapport, marquées par une remontée du taux de chômage à 3,9% en février et un ralentissement de la croissance des salaires, ont déjà engendré une séance volatile en Europe et à New York.
Pour la semaine à venir, les investisseurs surveilleront principalement les données sur l'évolution des prix dans plusieurs pays de la zone euro, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Les banquiers centraux ont récemment ouvert la voie à un assouplissement de leur politique monétaire, et des sources indiquent même que certains responsables de la Banque centrale européenne (BCE) plaident informellement pour une baisse du taux d'intérêt en juin et en juillet.
Aux États-Unis, Goldman Sachs note que la faiblesse du rapport sur l'emploi accroît la probabilité d'une baisse des taux en mai, bien que juin reste le calendrier le plus probable.
La séance de vendredi à Wall street
En ce qui concerne la clôture de vendredi dernier, les indices américains ont basculé dans le rouge en seconde partie de séance, tirés vers le bas par Nvidia.
La société a perdu plus de 5% en raison de prises de bénéfices, bien qu'elle affiche encore une progression de plus de 76% depuis le début de l'année.
Cette séance a également été animée par le rapport sur l'emploi de février, où si les créations de postes ont dépassé les attentes, le taux de chômage a enregistré une hausse inattendue à 3,9%, alors qu'une stabilisation à 3,7% était prévue.
À la clôture, le Dow Jones a cédé 0,18%, s'établissant à 38722 points, tandis que le Nasdaq Composite a perdu 1,16%, atteignant 16085 points.
Sur le front des valeurs, Broadcom a chuté de 6,99% pour s'établir à 1308,70 dollars.
L'activité de semi-conducteurs du groupe technologique a déçu au premier trimestre, clos début février, en affichant un chiffre d'affaires de 7,39 milliards de dollars, en deçà des 7,7 milliards de dollars anticipés par le consensus.
Nvidia a enregistré sa plus forte baisse en Bourse depuis un certain temps, chutant de 5,55% après six jours consécutifs de hausse.
Cette baisse a été observée alors que d'autres géants technologiques tels que Meta, AMD et Tesla ont également connu des pertes.
En revanche, des sociétés comme Apple et Alphabet ont enregistré des gains après avoir été délaissées récemment sur le marché.
Cette tendance reflète une rotation vers des actions considérées comme moins volatiles, favorisant notamment les entreprises du secteur médical et de l'industrie bancaire.
Cette évolution est encouragée par les résultats du rapport mensuel sur l'emploi américain, qui ont montré une légère baisse de l'activité sur le marché du travail.
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