Les principales Bourses européennes devraient ouvrir en forte baisse mercredi, en raison d'un plongeon des marchés asiatiques, provoqué par l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains.

Ces taxes, qualifiées de "réciproques" par l'administration Trump, incluent des surtaxes de 104% sur les importations en provenance de Chine, une décision qui suscite des inquiétudes sur l'impact économique global.
Les Bourses européennes attendues en forte baisse suite aux nouvelles taxes américaines
Les indices boursiers en Asie ont enregistré des baisses significatives, avec le Nikkei de Tokyo chutant de plus de 4% après un rebond de 6% la veille.
Le MSCI Asie Pacifique a également perdu environ 2,4%.
Cette volatilité est exacerbée par une chute brutale des bons du Trésor américain, alimentant les craintes que les investisseurs étrangers ne se retirent des actifs américains.
L'indice VIX, qui mesure la peur sur le marché à Wall Street, a franchi le seuil des 50 points, signalant une forte anxiété parmi les investisseurs.
À l'ouverture, le CAC 40 parisien pourrait enregistrer une perte d'environ 3%, tandis que le Dax à Francfort pourrait reculer de 3,30%.
Le FTSE 100 à Londres est également attendu en baisse de 2,30%.
L'indice EuroStoxx 50 et le Stoxx 600 devraient afficher des replis similaires de 3,30%.
Parallèlement, les pays membres de l'Union européenne doivent se prononcer sur des mesures de représailles contre les droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium.
Les investisseurs attendent également avec impatience la publication, prévue à 20h00, du compte rendu de la réunion de la Réserve fédérale des États-Unis des 18-19 mars.
Ce document pourrait fournir des indications sur les discussions internes de la banque centrale, alors que Donald Trump appelle à une baisse des taux directeurs pour atténuer l'impact des droits de douane.
Sur le plan des entreprises, Bluelinea, spécialisée dans la silver économie, a annoncé une perte nette de 1,27 million d'euros pour l'année écoulée, bien que son chiffre d'affaires ait augmenté de 4%, atteignant 9,44 millions d'euros.
Pour le premier trimestre 2025, la société a enregistré un chiffre d'affaires de 2,79 millions d'euros, en hausse de 16%.
De son côté, Don't Nod, un éditeur de jeux vidéo, a annoncé la suppression de 59 postes dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi, après 12 départs non remplacés.
La société prévoit une réduction des charges opérationnelles d'environ 5 millions d'euros par an.
Poxel a reçu l'approbation de l'Agence des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux (PMDA) au Japon pour son médicament Twymeeg, qui pourra désormais être prescrit aux patients atteints de diabète de type 2 souffrant d'insuffisance rénale modérée à sévère.
Enfin, Technip Energies a remporté un contrat majeur, représentant plus d'un milliard d'euros, pour le projet BluePoint Number One aux États-Unis, visant à créer la plus grande usine d'ammoniac bas-carbone au monde.
Les investisseurs surveilleront également les chiffres macroéconomiques, avec la publication des stocks de grossistes aux États-Unis prévue à 16h00, suivie de l'évolution hebdomadaire des stocks de pétrole à 16h30.
Ces données pourraient influencer les marchés en fournissant des indications sur la santé de l'économie américaine.
La séance de la veille à Wall street
Hier, les marchés boursiers américains ont subi une forte baisse mardi, annulant les gains réalisés en début de journée, après l'annonce d'un tarif douanier de 104 % sur les importations chinoises, prévu par le président Donald Trump à compter de demain.
Cette décision a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, qui craignent une intensification des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Le S&P 500 a enregistré une baisse de 1,7 %, tandis que le Dow Jones Industrial Average a perdu 320 points, et le Nasdaq Composite a chuté de 1,8 %.
Ces mouvements reflètent une réaction négative du marché face à la position ferme de l'administration Trump sur les droits de douane, qui a été qualifiée de « non négociable » par la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.
Elle a souligné que ces mesures étaient motivées par des préoccupations de sécurité nationale, renforçant ainsi la détermination de l'administration à maintenir une ligne dure dans les négociations commerciales.
En réponse à ces développements, la Chine a réagi en promettant de « se battre jusqu'au bout », indiquant qu'elle ne reculerait pas face aux mesures de rétorsion américaines.
Cette escalade des tensions a mis en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les efforts de négociation, malgré l'intérêt manifesté par plus de 70 pays, dont le Japon et la Corée du Sud, pour trouver des solutions diplomatiques.
L'absence de progrès concret dans les discussions commerciales a exacerbé les craintes d'une guerre commerciale prolongée, qui pourrait avoir des répercussions économiques mondiales, y compris le risque d'une récession.
Les investisseurs restent particulièrement préoccupés par les implications de ces tensions sur la croissance économique.
De plus, la situation est compliquée par les mesures de rétorsion que le Canada prévoit d'appliquer sur les véhicules américains, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur le marché.
Les analystes soulignent que ces développements pourraient aggraver le malaise des investisseurs, déjà inquiets des conséquences d'une escalade des droits de douane sur les chaînes d'approvisionnement et la consommation.
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