Les marchés européens ont salué mardi le plan de relance arraché de haute lutte par les dirigeants européens à bruxelles mais n'ont pas plongé dans l'euphorie.

Un plan de relance économique après l'accord européen
Au terme d'un sommet marathon, les dirigeants européens sont parvenus mardi à l'aube à un accord historique destiné à soutenir leurs économies.
Ce plan est fondé pour la première fois sur une dette commune à rembourser par les 27.
Pour la première fois, les pays de l’ue vont mutualiser leurs dettes.
Un fonds de 750 milliards d'euros sera emprunté sur les marchés pour être ensuite redistribué aux états, sous forme de subventions directes et de prêts.
Le plan de relance se décompose en 390 milliards de subventions et 360 milliards de prêts, il sera alloué aux États les plus frappés par la pandémie.
Le total des subventions était au départ de 500 milliards d’euros.
Les pays dits frugaux (Autriche, Danemark, Pays-Bas et Suède) ont réussi à faire abaisser ce montant à 390 milliards d’euros.
Ces subventions seront octroyées à la condition que chaque état dispose d’un plan de relance balisé, et aligné ‘profitant des recommandations économiques de la commission’.
C’est-à-dire une réforme du marché des valeurs du travail et de la sécurité sociale, ou encore des dépenses publiques limitées.
Les montants octroyés seront aussi conditionnés à des objectifs spécifiques.
Il existera aussi un mécanisme qui pourra freiner ces subventions.
Chaque état membre pourra saisir le conseil européen s’il n’est pas d’accord avec telle ou telle subvention.
De sorte que chaque état se sente observé et agisse donc raisonnablement avec le total qui lui est attribué.
C’est donc une victoire pour les pays frugaux, et la commission, qui ne se sentait pas toujours écoutée.
De plus, l'UE a également approuvé le nouveau budget 2021-2027, d'une valeur de 1 074 milliards d'euros.
Le budget européen
Un budget qui vaut 1074 milliards d’euros pour la période 2021-2027 alors que la Commission en proposait 1100 milliards.
Il s’agit là donc d’une concession d’entrée de jeu mais mesurée de Charles Michel aux frugaux: les Pays-Bas, la Suède, l’Autriche, le Danemark, auxquels est venu s’ajouter la Finlande.
Les marchés clôturent en hausse après un accord de l'ue sur un plan de relance économique
A la bourse de paris, le Cac 40 a gagné jusqu’à 1,56%, à 5172,98 points, à la mi-journée, avant de ralentir la cadence et de terminer la séance à 5104,28 points ( 0,22%).
Sur le front des sociétés, Rémy Cointreau a gagné 2,16%.
Le groupe de spiritueux a annoncé un chiffre d’affaires supérieur à ses attentes au premier trimestre et a relevé ses prévisions pour le semestre.
A l’échelle européenne, la bourse de Milan a enregistré la meilleure performance en matinée, avant de décélérer elle-aussi.
l’indice FTSE Mib a fini sur un modeste gain de 0,43%.
L’Ibex 35 de Madrid n’a pris que 0,24% et le Dax de la bourse de Francfort a gagné près de 1%.
L'indice eurostoxx 50 a avancé de 0,5%, le ftseurofirst 300 de 0,29% et le stoxx 600 de 0,32%.
Enfin, le footsie britannique a acquis 0,11% et le dax allemand est monté de 0,96%.
A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones progresse de plus de 1%, porté par les bons résultats publiés par Coca-Cola mais aussi par l'espoir d'un plan de soutien à l'économie américaine.
En effet, Coca-Cola ( 2,5%) dit avoir observé une reprise de la demande en sodas après une chute de 28% au deuxième trimestre.
IBM ( 1,08%) a profité de l’accélération de la digitalisation des sociétés au deuxième trimestre.
Dans ce contexte, le S§P-500 est repassé lundi en territoire positif depuis le début de l'année tandis que le nasdaq marque une pause avec un léger repli.
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