Après la forte chute de la veille, causée par les craintes de récession et les déclarations des banquiers centraux indiquant qu'ils continueraient à augmenter les taux d'intérêt, les marchés boursiers européens ont terminé la séance dans le vert.

L'optimisme concernant la Chine et les résultats financiers de sociétés telles que Netflix ayant temporairement pris le dessus sur les craintes d'une récession et les dernières déclarations restrictives des banquiers centraux.
En effet, la récession qui semble se profiler à l'horizon pourrait être limitée, mais les inquiétudes liées à l'inflation et aux décisions des banques centrales restent présentes, comme cela a été mis en avant hier par Christine Lagarde, la présidente de la BCE et de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui insistent sur la nécessité d'un resserrement monétaire prolongé face à une inflation qu'ils jugent encore élevée.
Cependant, Patrick Harker, le président de la Fed de Philadelphie, s'est démarqué vendredi en affirmant qu'il était maintenant temps de ralentir le rythme des hausses de taux.
Ces sujets avaient créé de l'inquiétude, mais ils ont été mis de côté pour le moment.
Le CAC 40 termine dans le vert, au seuil des 7000 pts
En fin de séance, le CAC 40 a augmenté de 0,63% à 6 995,99 points (en baisse de 0,40% sur cinq jours) et l'EuroStoxx50 a progressé de 0,63% à 4 119,90 points.
Le Footsie britannique a augmenté de 0,30% et le Dax allemand a progressé de 0,76%.
L'indice FTSEurofirst 300 a pris +0,32% et le Stoxx 600 0,37%.
Cependant, sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a cédé 0,39% et le Stoxx 600 0,09% en raison de prises de bénéfices, l'indice paneuropéen ayant effacé près de la moitié de la perte de 12,9% enregistrée en 2022 sur les trois premières semaines de 2023.
Dans l'actualité politique, la journée a été marquée par la clôture du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, où les décideurs et les PDG discutaient des principaux problèmes liés à l'économie, aux marchés financiers, à la géopolitique et au changement climatique.
Du côté des valeurs, en Europe, Ericsson a chuté de 4,7%, se classant avant-dernier de l'indice suédois OMX suite à des résultats inférieurs aux attentes des analystes.
À Paris, Michelin est la valeur qui affiche la plus forte baisse du CAC 40 (-1,98 % à 28,29euros) et Faurecia (-2,94% à 17 euros) l'une des plus fortes baisses du SBF120 suite à une dégradation de leur notation par des analystes.
Argan a fini parmi les plus fortes baisses du marché SRD (-2,14% à 77,7 euros) suite à la publication hier soir de ses résultats 2022.
Orpea, qui avait connu la plus forte baisse du SRD hier (-7,75%), a augmenté de 0,18% à 6,84 euros, après avoir annoncé la fin des discussions entre un consortium d'investisseurs français dirigé par la Caisse des Dépôts et Consignations et plusieurs créanciers du groupe.
Dans l'actualité économique, pour la première fois en France, plus d'un million d'entreprises ont été créées sur l'année 2022, atteignant un record de 1,072 million d'immatriculations selon les données de l'Insee.
Ce chiffre a été atteint malgré une diminution des créations en décembre.
Parmi les entreprises créées en 2022, 61% étaient des auto-entrepreneurs, précise l'Institut.
Cependant, un secteur a connu une baisse particulièrement importante, celui des transports et de l'entreposage (-34,5% sur un an).
En décembre aux États-Unis, les ventes de logements anciens ont reculé de 1,5%, contre un consensus de -5,4% et -7,9% en novembre.
La séance du jour à Wall street, Alphabet supprime des milliers de postes
Les marchés américains ont connu une hausse grâce aux valeurs technologiques, qui ont bénéficié des annonces de suppressions de postes chez Alphabet et des résultats meilleurs que prévu en termes d'acquisition d'abonnés pour Netflix.
Ces secteurs ont résisté à la poursuite de la hausse des taux longs.
Un membre de la Fed, Esther George, souhaite voir plus de preuves d'un ralentissement dans les services avant de se sentir sur la bonne voie pour atteindre l'objectif d'inflation de 2% de la Fed.
En fin d'après-midi, le Dow Jones était en hausse de 0,50% à 33 220 points et le Nasdaq Composite, de près de 1,40% à 11002 points.
Alphabet, la société mère de Google, a annoncé d'importantes suppressions de postes, qui s'ajoutent à Salesforce, Amazon et Microsoft.
En bourse, l'action Alphabet a augmenté de 4% à 97 dollars, profitant du rebond des indices américains.
Le géant internet va supprimer 12 000 emplois, soit 6% de ses effectifs.
Alphabet n'avait jamais supprimé autant de postes auparavant.
Depuis le début de l'année dernière, les pertes d'emplois dans le secteur de la technologie ont dépassé les 200 000, selon le Financial Times.
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