Les places boursières européennes ont clôturé à la baisse mercredi, adoptant une attitude prudente en ce début d'année après la hausse enregistrée à la fin de 2023.

Cette prudence est motivée par l'attente de nouveaux indicateurs concernant les taux d'intérêt et l'économie.
Le CAC 40 termine dans le rouge, période de doute pour le début d'année
À Paris, le CAC 40 a enregistré une baisse de 1,58% à 7411 points, tandis que le Footsie britannique a abandonné 0,51% et le Dax allemand a cédé 1,38%.
Les indices EuroStoxx 50 (-1,43%), FTSEurofirst 300 (-0,79%), et Stoxx 600 (-0,86%) ont également reflété cette tendance à la baisse.
Le Stoxx 600, ayant augmenté de 12,7% sur toute l'année 2023, enregistre ainsi sa deuxième session consécutive de recul depuis le début de 2024, atteignant un creux de trois semaines.
Ceci est attribuable au repli des secteurs des ressources de base, de la finance, de la technologie et du luxe.
Les analystes prévoient une diminution des taux de la BCE, de la BoE et de la Fed cette année, avec une première baisse dès octobre.
Bien que cette hypothèse ne soit pas remise en cause pour l'instant, leur espoir repose sur les données à venir sur l'emploi aux États-Unis et l'inflation en zone euro.
Ces données, prévues vendredi, pourraient renforcer cette perspective.
En parallèle, le compte rendu de la dernière réunion de la Fed sera publié ce mercredi à 19h00 GMT.
Concernant les valeurs, LVMH a subi une chute de -3,81%, Kering de -3,02%, Hermès de -1,90%, et Alstom, leader des baisses du CAC 40, a terminé en baisse de 9,90%.
Cette dernière a suivi la suspension du titre à la suite de la décision de Barclays de maintenir sa recommandation sur l'industriel à "sous-pondérer", avec un objectif de cours ramené à 8 euros.
Atos a connu une chute de 5,75% après avoir initialement augmenté jusqu'à 12% en début de séance suite à l'annonce de discussions avec Airbus (-2,92%) pour l'acquisition de son activité BDS (Big data & security).
Ryanair a également enregistré une baisse de 4,92% en Europe, le groupe ayant averti de la cessation de vente de ses vols par certaines agences de voyages en ligne.
Dans les indicateurs du jour, en Allemagne, le taux de chômage est passé à 5,9% en décembre, conforme aux attentes et au mois précédent.
Le nombre de chômeurs a augmenté de 5000 en données corrigées des variations saisonnières (CVS).
La séance du jour à Wall street
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,60%, le Standard & Poor's 500 de 0,70%, et le Nasdaq de 0,95%.
Dans le domaine des valeurs, les entreprises technologiques comme Nvidia, Apple et Tesla enregistrent des baisses de 0,90% à 3,30%, conséquence de la remontée des rendements souverains aux États-Unis.
Sur le front de l'actualité économique, l'activité manufacturière aux États-Unis s'est redressée davantage que prévu en décembre tout en restant en territoire de contraction, avec un indice ISM à 47,4.
Par ailleurs, le nombre d'offres d'emploi aux États-Unis a légèrement reculé en novembre, signe d'un ralentissement du marché du travail lié à la hausse importante des taux d'intérêt de la Fed, selon le dernier rapport "Jolts" (Job Openings and Labor Turnover Survey) du département du Travail publié mercredi.
En Allemagne, le nombre de chômeurs a légèrement augmenté en décembre, passant à 2,703 millions en données désaisonnalisées, ce qui représente un taux de chômage de 5,9%.
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