Les places boursières européennes ont enregistré des dégagements significatifs après un rebond observé la veille, alors que les investisseurs continuent de s'inquiéter de l'intensification du conflit au Proche et Moyen-Orient.

La perspective d'un cessez-le-feu semble s'éloigner, alimentant les craintes sur la stabilité régionale.
Parallèlement, les acteurs du marché adoptent une attitude prudente en attendant la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, prévue pour mercredi soir.
Dans un contexte déjà tendu, Donald Trump a quitté prématurément la réunion du G7, après avoir appelé les habitants de Téhéran à "immédiatement évacuer" la ville.
Cette déclaration a suscité des inquiétudes quant à une possible intensification des frappes israéliennes, déjà soutenues par les États-Unis.
Avant cela, Trump avait signé une déclaration commune appelant à "une désescalade des hostilités au Moyen-Orient", mais cela n'a pas suffi à apaiser les craintes des investisseurs concernant la durée potentielle du conflit.
Les tensions commerciales ajoutent une couche d'incertitude.
Trump a réitéré ses menaces de guerre commerciale contre l'Union européenne, menaçant d'augmenter les droits de douane si un accord "juste" n'était pas trouvé.
Cette menace a contribué à un climat de méfiance sur les marchés.
Les marchés européens en recul face aux tensions géopolitiques et à l'incertitude économique
Les prises de bénéfices ont dominé les échanges mardi, tant en Europe qu'aux États-Unis.
Les mouvements, bien que modérés, ont entraîné une accumulation de pertes.
Le Cac 40 a chuté de 0,76 %, enregistrant sa quatorzième séance de repli sur un mois, avec seulement sept séances de hausse.
À la clôture, l'indice parisien est tombé sous le seuil des 7,700 points, s'établissant à 7,683,73 points.
De son côté, l'EuroStoxx50 a reculé de 0,92 %, atteignant 5,290,2 points.
Aux États-Unis, les trois principaux indices ont cédé entre 0,3 et 0,5 %.
Sur le plan des valeurs, Kering a subi des prises de bénéfices, perdant 4,09 % pour s'établir à 185 euros, après une forte hausse de 11,76 % la veille, portée par des rumeurs concernant l'arrivée de Luca de Meo, ancien de Renault, à la direction générale.
Renault, quant à elle, a vu son action reculer de 0,10 % à 39,26 euros, après une chute de 8,69 % la veille, suite à l'annonce du départ inattendu de son directeur général.
À l'inverse, Vente-unique.com a enregistré une hausse de 3,60 %, atteignant 11,50 euros, après avoir dévoilé des résultats du premier semestre 2024-2025, avec un résultat net de 4,9 millions d'euros, en hausse de 2,4 %, et un EBITDA ajusté de 11,2 millions d'euros, en croissance de 0,4 %.
Le chiffre d'affaires a progressé de 8,4 % pour atteindre 97,8 millions d'euros.
Dans l'actualité des entreprises, Bouygues Telecom a annoncé la signature d'un contrat de Power Purchase Agreement (PPA) de 15 ans avec Suez, qui fournira près de 53 GWh/an d'électricité renouvelable à partir de la valorisation de déchets ménagers, à compter du 1er janvier 2027.
TotalEnergies, en collaboration avec QatarEnergy, a obtenu un permis d'exploration pour le site d'Ahara dans le cadre de l'appel d'offres "Algeria Bid Round 2024" lancé par l'ALNAFT, l'agence nationale algérienne.
Airbus a également fait des annonces importantes, concluant un accord avec l'OCCAR et les gouvernements français et espagnol pour anticiper la livraison de quatre et trois appareils A400M, respectivement.
De plus, un accord-cadre a été signé pour l'acquisition future de Systèmes de Drone Aérien pour la Marine (SDAM).
Par ailleurs, le Royaume-Uni a autorisé le rachat par Safran de certaines activités de Collins, après que le groupe français a accepté des concessions pour apaiser les craintes de l'administration britannique.
Enfin, Thales a annoncé que la compagnie aérienne Corsair a choisi sa solution d'optimisation de vol, FlytOptim, pour l'ensemble de ses vols à destination de l'Afrique, des Antilles et de l'océan Indien, représentant plus de 5 000 vols par an.
Sur le front des analyses, Bernstein a relevé son opinion sur TotalEnergies, le classant en "surperformance" et en faisant sa valeur favorite dans le secteur énergétique.
De son côté, JPMorgan a débuté la couverture de FDJ United avec une recommandation de "surpondérer", soulignant l'attrait de l'action dans le contexte actuel.
En ce qui concerne les chiffres macroéconomiques, plusieurs indicateurs ont été publiés, reflétant des tendances variées dans la zone euro et aux États-Unis.
Dans la zone euro, l'indice ZEW, qui mesure le sentiment économique, a bondi de 11,6 points en mai à 35,3 points en juin, dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur une progression à 23,5 points.
Cette hausse marque le niveau le plus élevé du sentiment économique depuis mars.
En Allemagne, l'indice ZEW a également enregistré une amélioration significative, atteignant 47,5 points, alors qu'il était prévu qu'il passe de 25,2 à 34,8 points.
Cette performance indique une confiance croissante des investisseurs dans les perspectives économiques du pays.
La séance du jour à Wall street
Les marchés boursiers américains sont en baisse en raison des tensions croissantes dans le conflit Israël-Iran, qui a débuté vendredi dernier.
Donald Trump a quitté le sommet du G7, déclarant qu'il n'était pas enclin à négocier avec Téhéran.
Les investisseurs attendent la décision de la Fed prévue pour demain soir.
Les statistiques économiques montrent une production industrielle et des ventes au détail en recul, avec le Dow Jones en baisse de 0,10% à 42 485 points et le Nasdaq de 0,30% à 19 641 points.
Concernant les entreprises, Lennar a vu son action augmenter de 2,72% à 112,17 dollars après avoir annoncé des revenus de 8,38 milliards de dollars au deuxième trimestre, dépassant les attentes.
Cependant, le prix de vente moyen a diminué par rapport aux trimestres précédents.
Parmi les valeurs à suivre, Baker Hughes a annoncé l'acquisition de Continental Disc Corporation pour environ 540 millions de dollars, tandis qu'Eli Lilly a conclu un accord pour acquérir Verve Therapeutics pour environ 1 milliard de dollars, avec un coût total potentiel de 1,3 milliard de dollars.
Du côté des chiffres économiques du jour, l'indice NAHB de la confiance des constructeurs immobiliers aux États-Unis a été publié à 32 points en juin, en dessous du consensus qui s'élevait à 36 points, et après avoir atteint 34 points en mai.
Par ailleurs, les stocks des entreprises américaines sont restés stables en avril, conformément aux attentes, après une légère hausse de 0,1 % en mars.
Enfin, la production industrielle américaine a connu un léger recul de 0,2 % en mai, après une augmentation de 0,1 % en avril, alors qu'une stabilité était anticipée.
Le taux d'utilisation des capacités de production a également diminué, passant de 77,7 % à 77,4 % entre avril et mai, alors qu'il était prévu qu'il reste stable à 77,7 %.
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