Les Bourses européennes ont terminé en nette progression mardi, stimulées par des indicateurs économiques encourageants aux États-Unis.

Ces derniers ont révélé une solidité inattendue de l'économie américaine, malgré un environnement marqué par des taux d'intérêt restrictifs.
À la veille de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), les investisseurs ont accueilli favorablement ces données, augmentant ainsi les spéculations sur une baisse des taux d'intérêt.
Le CAC 40 porté par l'optimisme global
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,51 %, clôturant à 7 487 points.
La place parisienne a suivi la dynamique mondiale, propulsée par des perspectives économiques meilleures qu'attendu.
Alors que les marchés attendaient la décision clé de la Fed, les investisseurs ont alimenté l'espoir d'une réduction imminente des taux directeurs de 50 points de base, marquant ainsi la première baisse depuis 2020.
Cette anticipation a offert un soutien important aux indices européens.
Outre le CAC 40, les principales places boursières européennes ont également connu une belle performance.
Le Dax allemand a progressé de 0,52 %, tandis que le Footsie britannique a enregistré un gain de 0,38 %.
L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a terminé sur une hausse de 0,7 %, et le Stoxx 600, qui regroupe 600 grandes entreprises européennes, a pris 0,42 %, signe d'un regain de confiance parmi les investisseurs.
Sur le plan sectoriel, les valeurs bancaires ont été parmi les plus performantes, profitant de l'amélioration des perspectives économiques mondiales.
BNP Paribas a progressé de 1,9 %, Société Générale de 1,4 %, et Crédit Agricole a gagné 0,8 %.
Ce secteur a bénéficié des spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Fed, ainsi que des signaux de stabilité de l'économie américaine, deux facteurs qui réduisent les craintes d'un ralentissement économique majeur.
Les valeurs du luxe ont également bien performé sur fond de stabilité des marchés asiatiques.
Hermès a progressé de 1,5 %, Kering de 1,6 %, et LVMH de 0,7 %.
Ces entreprises sont sensibles aux évolutions économiques mondiales, notamment en Chine, où une reprise de la consommation est perçue comme un facteur de soutien majeur pour le secteur.
Certaines valeurs ont enregistré des hausses particulièrement notables.
STMicroelectronics a grimpé de 2,6 %, Saint-Gobain de 2,7 %, et Edenred a pris 2,8 %.
Ces entreprises ont bénéficié d'une conjoncture favorable pour les industries technologiques et du bâtiment, notamment grâce à la relance industrielle aux États-Unis et en Europe.
Parmi les petites valeurs, Mauna Kea Technologies a fait sensation, bondissant de 12,5 % à 0,38 euro.
La société a publié des résultats cliniques prometteurs concernant son produit phare, Cellvizio, utilisé dans le diagnostic du cancer du poumon.
Selon une étude récente, la combinaison de Cellvizio avec la bronchoscopie à navigation électromagnétique a montré une sensibilité de 96,43 % et une spécificité de 100 % dans la caractérisation des tumeurs malignes.
Cette nouvelle a propulsé le titre, confirmant la position de la société dans le domaine des technologies médicales innovantes.
Le spécialiste des études de marché Ipsos a également progressé de 0,19 % à 54,15 euros, après l'annonce de l'entrée de Bpifrance à plus de 5 % dans son capital via son fonds Lac1.
Ce fonds, dédié à l'accompagnement à long terme des grandes entreprises multinationales, confirme l'intérêt stratégique pour Ipsos, renforçant ainsi sa crédibilité auprès des investisseurs.
Le conseil d'administration d'Ipsos proposera d'ailleurs la nomination d'un représentant de Lac1 lors de sa prochaine assemblée générale.
À l'opposé, Thales a figuré parmi les plus grandes baisses du jour, chutant de 3,83 %.
Le géant de la défense a souffert des informations rapportées par Bloomberg, selon lesquelles certains alliés de l'Ukraine envisageraient un cessez-le-feu dans le conflit avec la Russie.
Cette perspective pourrait réduire la demande pour les équipements de défense, impactant directement les perspectives de croissance de Thales.
EssilorLuxottica a également reculé de 1,1 %, atteignant son plus bas niveau en cinq semaines.
Le fabricant de lunettes a annoncé un partenariat élargi avec Meta pour développer la technologie des lunettes intelligentes dans le cadre d'un accord de 10 ans.
Malgré cette annonce stratégique, les investisseurs semblent avoir pris en compte les incertitudes technologiques et les risques associés à ce type de collaboration.
Sur le reste des marchés européens, Kingfisher, propriétaire en France de Castorama et Brico Dépôt, a grimpé de près de 11 %.
La société a relevé la partie basse de sa fourchette de prévision pour son résultat net ajusté avant impôt pour l'exercice 2025, renforçant ainsi la confiance des investisseurs dans ses perspectives à moyen terme.
Le chocolatier suisse Barry Callebaut a bondi de 7,42 %, grâce à une double réévaluation de la part de Barclays, qui a relevé sa recommandation sur le titre à « surpondérer ».
Cette annonce a stimulé l'action, plaçant Barry Callebaut parmi les meilleures performances du jour sur l'indice Stoxx 600.
En conséquence, les marchés financiers, qui misaient largement sur une baisse importante des taux mercredi, ont revu leurs prévisions.
Désormais, 59 % des opérateurs de marché estiment probable une baisse de 50 points de base, contre 69 % plus tôt dans la journée.
Cette révision à la baisse témoigne de la résilience de l'économie américaine, qui pourrait limiter les marges de manœuvre de la Fed.
La séance du jour à Wall Street
Au moment de la clôture des marchés européens, les indices américains étaient également en hausse.
Le .
L'indice S&P 500 a même atteint un nouveau sommet historique à 5 670 points, consolidant la confiance des investisseurs dans la solidité de l'économie américaine malgré les turbulences monétaires.
Les marchés américains sont bien orientés avant la décision de politique monétaire de la Fed.
Les statistiques économiques du jour, notamment la production industrielle et les ventes au détail, ont dépassé les attentes.
La probabilité d'une baisse de 50 points de base est tombée à 59% contre 41% pour 25 points de base.
Au moment de la clôture des marchés européens, le Dow Jones, le S&P 500, et le Nasdaq Composite gagnaient entre 0,45 % et 1 %, soutenus par l'optimisme autour des indicateurs économiques et des décisions à venir de la Fed.
Le S&P500 a atteint un nouveau plus haut à 5 670 points.
Du côté des valeurs, Intel, après avoir annoncé des pertes et la suppression de 15% de ses effectifs, a retardé de 2 ans la construction d'usines en Allemagne et en Pologne.
Le titre gagne 6,63% à 22,30 dollars grâce à un contrat avec AWS, la filiale cloud d'Amazon, qui est une bonne nouvelle pour son activité de fonderie déficitaire.
A l'inverse, Box fléchit de 3,1% en avant-Bourse, cherchant à lever des fonds pour rembourser sa dette convertible.
Intel annonce que son activité de fonderie deviendra une filiale distincte.
Meta étend son partenariat avec EssilorLuxottica pour développer des lunettes intelligentes.
Microsoft augmente son dividende trimestriel de 10% et approuve un nouveau programme de rachat d'actions de 60 milliards de dollars.
Tupperware décroche de près de 8% en avant-Bourse, se préparant à déposer le bilan dès cette semaine.
Les investisseurs ont également surveillé de près la publication de plusieurs indicateurs économiques clés aux États-Unis.
Les ventes au détail ont progressé de 0,1 % en août, contre une baisse anticipée.
De plus, l'indicateur NAHB du sentiment dans le secteur du logement s'est amélioré en septembre, tandis que la production industrielle a dépassé les attentes en août.
Ces chiffres suggèrent que l'activité dans le secteur industriel commence à se redresser après plus de deux ans de récession.
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