Les marchés européens ont clôturé en progression jeudi, atteignant des sommets depuis plusieurs mois, car les investisseurs continuent à parier sur une pause dans les hausses des taux de la réserve fédérale suite à l'annonce d'une stabilisation de l'inflation aux États-Unis.

Le CAC 40 (+0,74%) au plus haut depuis février, a franchi le cap symbolique des 7000 points
La Bourse de Paris a atteint un sommet symbolique de 7000 points lors de la séance de jeudi, un record depuis février 2022, mais n'a pas réussi à maintenir cette performance jusqu'à la clôture.
La Bourse de Paris a frôlé les 7000 points dès le début de la séance, avant de dépasser ce seuil quelques minutes après la publication des chiffres de l'inflation aux États-Unis en décembre.
Les données ont montré un nouveau ralentissement de l'inflation avec, pour la première fois depuis mai 2020, une légère baisse des prix sur un mois.
Les investisseurs sont maintenant convaincus que la Réserve fédérale américaine ne va augmenter ses taux qu'à hauteur de 0,25 point de pourcentage lors de sa prochaine réunion, ce qui serait sa plus faible hausse depuis le début de ce cycle d'augmentation des taux en mars 2022.
Cette certitude fait baisser les rendements sur le marché obligataire, avec l'emprunt à 10 ans français, qui est considéré comme un indicateur de référence, tombant à 2,61%, son plus bas niveau depuis mi-décembre.
À la clôture de la bourse de paris, le CAC 40 a repris 0,74% à 6976 points, il s'agit de la septième hausse en neuf séances en 2023, après une progression de 0,80% la veille, ainsi que de son plus haut pic en séance depuis mi-février, juste avant l'éclatement du conflit russo-ukrainien.
Le footsie britannique a gagné 0,89% et le Dax allemand a terminé en progression de 0,74%.
Enfin l'indice eurostoxx 50 a progressé de 0,66%, le ftseurofirst 300 de 0,68% et le stoxx 600 de 0,63%, sur un sommet depuis avril.
Sur le front des entreprises, Orpea a vu son action chuter de 17,55% à 7,30 euros après avoir bondi de 14,30% la veille.
L'action, qui a abandonné plus de 90% de sa valeur en 2022, connaît des mouvements erratiques.
L'entreprise a indiqué avoir constaté des "mouvements inhabituels" sur son cours boursier et a rappelé que "la mise en oeuvre des augmentations de capital" pour financer son plan de refondation "entrainerait une dilution massive".
Ubisoft a annoncé être "déçu" par ses dernières performances en dépit de la sortie de jeux majeurs, la société a révisé ses objectifs financiers pour l'exercice 2022-2023, avec des ventes en repli de plus de 10% en comparaison à l'année précédente sur fond de "détérioration des conditions macroéconomiques".
L'action a chuté de 14,03% à 20,52 euros.
TotalEnergies a annoncé la mise en service d'une usine de biogaz, la plus grande de France, près de Pau (Pyrénées-Atlantique), alimentée principalement pour l'instant avec des rebuts de la transformation du maïs.
Le titre a gagné +1,12% à 59,45 euros.
Worldline a annoncé avoir finalisé l'acquisition d'une participation de 40% dans Online Payment Platform, une entreprise néerlandaise offrant des services de paiement en ligne pour plus d'une centaine de places de marché et de plateformes.
L'action a clôturé en hausse de +2,52% à 41,54 euros.
La baisse des taux a également profité à d'autres entreprises du secteur de la technologie, comme Teleperformance qui a pris +3,99% à 242,50 euros et Capgemini +3,30% à 168,95 euros.
Dans l'activité économique, l'indice des prix à la consommation de l'autre côté de l'atlantique s'est replié pour la première fois depuis mai 2020, de 0,1%, au mois de décembre, rapportant sa hausse sur une année à 6,5% après un gain de 7,1% un mois auparavant.
En excluant les éléments volatils tels que l'énergie et l'alimentation, l'inflation est ressortie à 5,7%, conformément aux prévisions, alors qu'elle était de 6% en novembre.
205 000 nouvelles inscriptions au chômage ont été enregistrées la semaine dernière aux États-Unis, en deçà des attentes de 215 000 et après 206 000 (chiffre révisé de 204 000) la semaine précédente.
La séance du jour à Wall street
Pendant la fermeture des marchés en zone euro, la bourse de New York évoluait en légère progression: l'indice phare s'octroyant 0,50%, le standard & poor's 500 0,15% alors que l'indice des valeurs technologiques était autour de l'équilibre à +0,05%.
Du côté des valeurs, BlackRock, le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, prévoit de diminuer le nombre de ses salariés de 500 postes, selon le Financial Times, suite à plusieurs années de croissance et face aux conséquences de la forte baisse des marchés.
Ces suppressions d'emplois représenteraient une réduction d'environ 2,5% de son effectif total de près de 20 000 personnes, dont environ un tiers aux États-Unis.
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