Bourse : le cac 40 termine dans le rouge et affiche sa plus forte baisse en 3 mois, pernod ricard pénalisé

Les marchés boursiers européens ont clôturé en baisse ce vendredi, affectés par les tensions dans le secteur obligataire, suite aux incertitudes concernant l'orientation future des taux d'intérêt.

Cette incertitude découle du rapport sur l'emploi américain, lequel révèle un ralentissement de la croissance des salaires malgré un marché du travail toujours dynamique.

Les inquiétudes se sont accentuées dans le marché obligataire suite aux déclarations de Neel Kashkari, membre de la Réserve fédérale américaine (Fed), suggérant qu'une baisse des taux aux États-Unis ne serait pas nécessaire cette année si l'inflation stagnait.

Certains analystes estiment que la Banque centrale européenne (BCE) ne pourra pas procéder à des baisses de taux avant la Fed.

Concernant les marchés, la probabilité d'un assouplissement monétaire aux États-Unis en juin est actuellement évaluée à seulement 56%, contre 60% avant la publication du rapport sur l'emploi américain.

La bourse de Paris termine la séance sur un recul de 1,11%, Pernod Ricard chute

À Paris, le CAC 40 a enregistré une baisse de 1,11% à 8061 points, tandis que le Footsie britannique a perdu 0,81% et le Dax allemand a cédé 1,3%.

Les indices EuroStoxx 50, FTSEurofirst 300 et Stoxx 600 ont tous reculé respectivement de 1,1%, 0,82% et 0,84%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a subi une baisse de 1,76% et le Stoxx 600 de 1,19%, dans un contexte de volatilité accrue et d'incertitudes géopolitiques et relatives aux taux d'intérêt.

Du côté des performances individuelles, Eurofins Scientific SE (-4,75%), Veolia (-3,21%) et Bouygues (-2,68%) ont enregistré les plus fortes baisses.

Dans le domaine des actualités d'entreprise, Clariane a confirmé avoir tenu une réunion d'information avec les membres du CSEC concernant une éventuelle cession de ses activités dans le domaine de l'hospitalisation à domicile et des services infirmiers à domicile en France, en réponse à des rumeurs de presse.

Rallye, la société mère de Casino, a annoncé une perte annuelle d'environ 8,5 milliards d'euros, principalement due à la dépréciation de la valeur des titres du distributeur.

Pernod Ricard a reculé de près de 2,4% suite à une dégradation d'opinion chez Oddo BHF, passant de 'surperformance' à 'neutre', avec un objectif de cours revu à la baisse de 190 à 150 euros, suite à une révision à la baisse des prévisions de BPA pour 2023-24 par l'analyste.

LDC a affiché un chiffre d'affaires d'environ 6,2 milliards d'euros pour son exercice clos fin février 2023-24, en hausse de 6% malgré des volumes commercialisés presque stables (+0,3% en données publiées et -0,2% en organique).

En ce qui concerne les indicateurs macroéconomiques du jour, les commandes à l'industrie ont augmenté de 0,2% en Allemagne en février, en deçà du consensus de +0,6%, après une baisse de 11,4% le mois précédent.

En février 2024, la production industrielle française a rebondi de manière significative, avec une hausse de 0,9% dans le secteur manufacturier et de 0,2% dans l'ensemble de l'industrie, selon l'Insee.

Les ventes au détail ont reculé de 0,5% dans la zone euro et de 0,4% dans l'UE en février 2024 par rapport à janvier 2024, selon Eurostat.

La séance du jour à Wall street

À la clôture en Europe, le Dow Jones a progressé de 0,90%, le Standard & Poor's 500 de 1,25% et le Nasdaq de 1,50%, rebondissant après une séance précédente en net repli.

Dans le domaine des performances individuelles, les géants de la "tech" tels que Nvidia, Meta Platforms et Amazon ont rebondi de 2,95% à 3,36%.

Apple a gagné +0,80% après avoir annoncé qu'elle avait licencié plus de 600 personnes fin mars, marquant ainsi sa première réduction d'effectifs connue depuis le début de la pandémie, selon des données publiées par un organisme de l'État de Californie.

Tesla, en revanche, a reculé de 2,80%, des sources ayant rapporté à Reuters que le constructeur automobile avait abandonné son projet de voiture abordable.

En ce qui concerne les indicateurs économiques, les États-Unis ont ajouté 303 000 emplois dans le secteur non agricole en mars, dépassant nettement le consensus de 212 000 emplois, après 270 000 en février.

Le taux de chômage s'est élevé à 3,8%, comparé à un consensus de 3,9% après 3,9% en février.