Les marchés européens ont clôturé en forte baisse mardi, en anticipation de plusieurs événements clés à venir : la prochaine décision de la Banque centrale européenne, les chiffres de l'inflation aux États-Unis et le début de la saison des résultats trimestriels.

La BCE tiendra sa réunion jeudi et devrait maintenir son taux directeur inchangé malgré les récentes surprises sur l'inflation.
En revanche, les investisseurs redoutent une hausse de l'inflation américaine, prévue mercredi, avec des attentes de chiffres supérieurs à ceux de février, déjà étonnamment résistants malgré les pressions inflationnistes.
Une confirmation des prévisions pour mars pourrait ne pas suffire à stimuler l'appétit pour le risque, notamment alors que la saison des résultats débutera vendredi aux États-Unis.
Les investisseurs surveilleront attentivement tout signe de faiblesse dans les données publiées, alors que les analystes ajustent à la baisse leurs prévisions de croissance du chiffre d'affaires pour 2024.
Le CAC 40 termine en repli avant l'inflation US, BioMérieux et Alstom se distinguent
À la clôture de la Bourse de Paris, le CAC 40 a chuté de 0,86% à 8 049 points, tandis que le DAX allemand a reculé de 1,32% et le FTSE britannique de 0,11%.
Les indices EuroStoxx 50, FTSEurofirst 300 et Stoxx 600 ont également terminé dans le rouge, affichant des baisses respectives de 1,09%, 0,64% et 0,61%.
En ce qui concerne les performances des valeurs individuelles, Eurofins Scientific a enregistré une progression notable de 1,92%, tandis que Teleperformance a affiché une hausse de 1,77%.
Renault a également attiré l'attention, soutenu par une recommandation à la hausse de Barclays.
Cependant, le secteur de la défense a connu des difficultés après une note de Goldman Sachs soulignant les risques baissiers pour les valorisations à l'approche de 2025.
Thalès a ainsi enregistré une baisse de 4,89%, malgré l'annonce d'un contrat important avec l'Agence spatiale européenne pour la mission ExoMars.
Dans le sillage de Thalès, Airbus et Safran ont également affiché des baisses respectives de 3,44% et 2,12%.
Le secteur du luxe a suivi la tendance à la baisse, avec un recul de 2,44% pour Hermès.
Sur le SBF 120, BioMérieux et Alstom ont été les principaux gagnants, progressant respectivement de 8,59% et 7,03%.
BioMérieux a été salué pour ses performances opérationnelles et ses perspectives à long terme, tandis qu'Alstom a bénéficié de la confiance des analystes.
En revanche, malgré une orientation positive hier suite au soutien d'un fonds au plan de sauvetage de Onepoint, Atos subit une chute de 13,64%, atteignant 1,99€.
Le groupe a présenté aujourd'hui son très attendu plan de refinancement, qui prévoit la recherche de 1,2 milliard d'euros de nouveaux capitaux et la conversion de la moitié de sa dette en actions.
Par ailleurs, alors qu'aucun indicateur majeur n'était à l'agenda du jour, le seul chiffre attendu était le solde commercial de la France en février 2024.
Selon les données de l'administration des douanes, une nette amélioration a été observée, avec un déficit réduit à 5,24 milliards d'euros après 7,21 milliards le mois précédent.
La séance du jour à Wall street
En anticipation de la publication de l'indicateur d'inflation CPI mercredi, Wall Street enregistre un repli, principalement en raison de prises de bénéfices touchant spécialement les valeurs technologiques.
Parallèlement, les responsables de la Fed expriment de plus en plus ouvertement leurs interrogations sur la nécessité de réduire les taux d'intérêt.
À la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York ont indiqué une baisse de 0,30% pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500, ainsi qu'une baisse de 0,2% pour le Nasdaq Composite.
Dans le domaine des entreprises, Nvidia a enregistré une baisse d'environ 4%, tandis que Meta a perdu 2,2%, Eli Lilly a reculé de 2,6% et JPMorgan a subi un recul de 1,7%.
En revanche, Tesla a enregistré une progression d'environ 2,2% et Alphabet a ajouté 0,8% avant sa conférence Cloud Next aujourd'hui, suite à l'annonce de nouveaux puces personnalisées basées sur Arm par l'entreprise.
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