Les places boursières européennes ont conclu la journée en légère baisse, marquées par une nouvelle augmentation des taux à long terme.

Suite au solide rapport sur l'emploi aux États-Unis en janvier, l'indice des directeurs d'achat de l'Institute of Supply Management pour le secteur des services a surpassé les prévisions, entraînant un léger repli des marchés actions.
Le CAC 40 termine en léger repli après Powell, Atos décroche
En Europe, les marchés boursiers ont été influencés par les tensions sur le marché obligataire après que le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a mentionné dans une interview diffusée dimanche soir par CBS qu'une réduction des taux directeurs nécessiterait davantage de preuves d'une tendance à la baisse durable de l'inflation.
Par ailleurs, Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, a souligné dans un essai publié lundi que la résilience économique pourrait retarder le calendrier attendu pour l'assouplissement monétaire.
Les indices boursiers français ont ouvert la semaine de manière mitigée.
À la clôture, le CAC 40 a reculé de 0,03% à 7589 points, sous l'effet de données économiques robustes aux États-Unis renforçant la pression à la vente des obligations d'État et prolongeant les attentes de coûts d'emprunt élevés.
À Francfort, le DAX 40 a baissé de 0,2% à 16 880 points, les investisseurs ajustant leurs anticipations de réduction des taux d'intérêt suite à des données économiques décevantes en Allemagne.
Du côté des entreprises, Unicredit a pris la tête de l'indice italien FTSE MIB grâce à des résultats et une rémunération des actionnaires supérieurs aux attentes, enregistrant une hausse de +8,1% à 28,825 euros.
Delivery Hero a gagné plus de 2% après avoir affiché un bénéfice de base dépassant les prévisions pour 2023, tandis que MorphoSys a grimpé de 37% suite à des rumeurs sur des discussions avancées d'acquisition par Novartis.
En revanche, Atos a chuté de 28,95% à 2,793 euros en raison de difficultés financières, annonçant la désignation d'un mandataire ad hoc pour encadrer les discussions sur le refinancement de sa dette et l'annulation du projet d'augmentation de capital de 720 millions d'euros.
Alstom a enregistré la plus forte baisse de l'indice, perdant 4,06%, suivie par Arcelormittal (-2,49%) et Air Liquide (-2,1%).
Les actions de Renault ont augmenté de 1,03%, alimentant les spéculations sur une fusion potentielle avec Stellantis pour renforcer sa position dans le secteur.
De plus, après l'annonce du plan de croissance des bénéfices d'Estée Lauder aux États-Unis, L'Oréal a enregistré une hausse de 1,7%.
Société Générale, à trois jours de la publication de ses résultats annuels, a révélé un projet de réorganisation entraînant la suppression de 900 postes, soit environ 5% des effectifs du siège.
Son titre a perdu -1,47% à 22,765 euros.
Dans l'actualité économique, les chiffres du commerce allemand ont montré des baisses plus importantes que prévu des exportations et des importations en décembre.
Les exportations allemandes ont diminué de 4,6% sur un mois, selon les données de l'Office fédéral de la statistique.
L'Institut Ifo a signalé une légère augmentation à 36,9% des entreprises manufacturières allemandes indiquant un manque de commandes, comparé à octobre (36,0%) et à la même période de l'année précédente (20,9%).
Bien que le moral des investisseurs dans la zone euro ait progressé en février, atteignant son plus haut niveau depuis avril, la faiblesse de l'économie allemande limite ce rebond, selon l'indice Sentix.
Enfin, les dernières données PMI de la France ont confirmé une nouvelle contraction de l'activité économique du pays.
La séance du jour à Wall street
Aux États-Unis, les indices évoluent en territoire négatif avec la hausse des rendements obligataires.
Le rendement du 10 ans américain a augmenté de plus de 14 points de base à 4,16% après la publication de l'indice ISM pour les services en janvier, dépassant les attentes, tout comme sa composante des prix payés.
Parmi les publications marquantes, Caterpillar a enregistré une hausse d'environ 2% en raison d'un solide bénéfice trimestriel soutenu par une forte demande pour les équipements de construction.
Estée Lauder a bondi de +14% grâce à un plan de suppressions d'emplois, tandis que McDonald's a chuté de -4%, pesant sur le Dow Jones, en raison d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes pour la première fois en près de quatre ans.
L'action Nvidia a atteint un nouveau sommet à 694,97 dollars après que Goldman Sachs a relevé son objectif de cours sur le fabricant de semi-conducteurs, profitant du boom de l'intelligence artificielle.
À la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones a perdu environ 1% à 38293 points et le Nasdaq a reculé de 0,65% à 15530 points.
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