Les marchés boursiers européens ont conclu la journée de lundi en territoire négatif, principalement en raison de commentaires restrictifs émanant de membres du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).

Cette situation a incité les investisseurs à anticiper des taux directeurs plus élevés pour une durée prolongée.
Le mois de septembre a été marqué par des réunions majeures de banques centrales, notamment la Réserve fédérale et la BCE, chacune émettant des avertissements concernant l'approche de niveaux de taux proches de leur apogée, mais avec la perspective de les maintenir à ce niveau plus longtemps que prévu initialement.
Bien que la BCE n'ait pas pris position sur l'évolution future de ses taux, la Fed prévoit désormais une baisse de 50 points de base de son taux directeur en 2024, ce qui représente une réduction moins importante que les 100 points de base envisagés précédemment en juin.
Les investisseurs sont donc attentifs à des indicateurs cruciaux pour éclaircir la trajectoire des taux, tels que les données d'inflation en zone euro et l'indice des prix de la consommation personnelle (PCE), l'indicateur préféré de la Fed.
Ces données sont attendues vendredi et joueront un rôle essentiel dans les anticipations de taux sur les marchés.
En Europe, le CAC 40 perd 0,85% après la position optimiste de la BCE, le compartiement du luxe chute
À la Bourse de Paris, le CAC 40 a chuté de 0,85 %, atteignant 7123 points, sous l'influence persistante des positions Hawkish en matière de politique monétaire des principales banques centrales.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, tout en indiquant que les taux directeurs pourraient avoir atteint leur niveau le plus élevé, a réaffirmé l'intention de les maintenir "à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire" pour ramener l'inflation à son objectif à moyen terme de 2 %, tout en adoptant une approche basée sur les données.
En outre, François Villeroy de Galhau, un fonctionnaire français de la BCE, a souligné que l'augmentation significative des taux d'intérêt était improbable, l'objectif actuel étant de les maintenir jusqu'à ce que l'inflation soit sous contrôle.
Dans le même temps, la Fed a laissé entendre la possibilité de futures hausses de taux, suscitant l'attention des opérateurs qui attendent avec impatience les données clés sur l'inflation en Europe et en France, prévues pour vendredi.
En Europe, le DAX allemand a perdu 0,98 % à 15 405 points lundi, atteignant ainsi son niveau le plus bas en six mois, principalement en raison d'une chute de plus de 4% des actions de Zalando.
De manière similaire, l'indice de référence Stoxx 600 a reculé de 0,6% à 450 points, atteignant son plus bas niveau en six semaines, en raison des baisses observées dans les secteurs des voyages, des loisirs et des biens d'équipement ménager.
Cette baisse a été alimentée par une augmentation des rendements obligataires, suscitée par les préoccupations concernant la hausse des prix du pétrole et son impact potentiel sur l'inflation et les orientations de la politique monétaire.
En ce qui concerne les valeurs,, les marques de luxe Kering, Hermès et LVMH ont été les plus touchées, enregistrant des baisses de 4,4%, 3,2% et 2,5% respectivement.
Cette baisse est survenue après l'annulation par le géant chinois de l'immobilier Evergrande de sa réunion avec ses créanciers, suscitant des inquiétudes quant à sa dette colossale et à la santé générale de l'économie chinoise.
De plus, Aperam a connu l'une des plus fortes baisses du SBF 120 après avoir révisé à la baisse ses prévisions pour le troisième trimestre la semaine dernière.
La société spécialisée dans l'acier inoxydable prévoit désormais un EBITDA ajusté d'environ 15 à 20 millions d'euros au troisième trimestre, ce qui représente une diminution par rapport au trimestre précédent.
Le titre Aperam a chuté de 3,69 %, atteignant 26,09 euros.
En ce qui concerne les indicateurs macroéconomiques, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne s'est établi à 85,7 en septembre, légèrement au-dessus du consensus de 85,2, mais en légère baisse par rapport au chiffre d'août, qui était de 85,8.
La séance du jour à Wall street
Aux États-Unis, Wall Street était mitigée à l'heure de la clôture en Europe, en attendant une session de questions-réponses avec le gouverneur de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, qui pourrait apporter des éclaircissements sur la trajectoire future des taux.
À ce moment-là, le Dow Jones était stable, le Standard & Poor's 500 affichait une légère hausse de 0,20 % et le Nasdaq Composite progressait de 0,25 %.
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