Les marchés européens ont clôturé en territoire négatif la dernière séance boursière de 2022, laissant présager une année 2023 qui pourrait être marquée par la prudence des investisseurs.

Cette année a été ponctuée par des pressions géopolitiques, un relèvement prématuré des taux d`intérêt pour juguler une forte inflation, une détérioration de la situation économique et des inquiétudes sur l`environnement sanitaire dans la deuxième économie mondiale.
Le Cac 40 a perdu près de 10% en 2022, le secteur du luxe pénalisé
A la clôture de la bourse de paris, l`indice vedette, qui a perdu sur l`ensemble de l`année 2022 9,46%, a terminé en repli vendredi de 1,52%, à 6473,76 points.
Le Dax allemand, quant à lui en baisse de 12,34% sur un an, a terminé la séance en repli de -1,05%.
Le footsie britannique , seul des marchés européens à avoir affiché une hausse annuelle, de 0,91%, a clôturé en berne de 0,81%.
L`indice eurostoxx 50 a baissé de 1,47% et le ftseurofirst 300 de 1,27%.
Le stoxx 600 , en repli de 12,90% sur un an, affichant ainsi sa plus grande baisse depuis 2018, a chuté sur la journée de -1,27%.
Cette performance mitigée en Europe, s`explique par la conjonction de facteurs économiques et politiques incertains, qui ont pesé sur les investissements des acteurs du marché.
La situation sanitaire, notamment, reste préoccupante en Chine, ce qui peut affecter la croissance économique à plus ou moins long terme.
De plus, les tensions commerciales et géopolitiques persistent, ce qui peut également avoir un impact sur les investissements.
Les opérateurs ont été échaudés durant toute l`année par un durcissement accéléré des politiques des principales banques centrales afin d`agir contre une inflation galopante, consécutive à la reprise post-covid, puis au conflit russo-ukrainien.
Alors qu`un pic de contamination par le covid-19 pointe le bout de son nez dans la deuxième économie mondiale le mois prochain à l`occasion du nouvel an lunaire, journée qui encourage les grands déplacements.
Les investisseurs anticipent une continuation de la hausse du coût du crédit en zone euro et de l`autre côté de l`atlantique, au risque d`une dégradation importante de l`activité économique.
Les taux de la banque centrale américaine (FED), qui ont été relevés de 425 points de base entre mars et décembre, la cadence la plus forte depuis les années 1980, pourraient atteindre environ 4,96% mi-2023, d`après l`indicateur Fedwatch.
En zone d`échange européenne, oû¹ le taux de dépôt de la BCE était encore négatif en milieu d`année, les opérateurs de marché suivront s`attendent à ce qu`il évolu autour de 3,4% l`année prochaine.
Tout cela laisse présager une année 2023 qui pourrait être marquée par la prudence des investisseurs, qui préfèreront attendre de voir comment évoluent les différents enjeux avant de prendre des décisions d`investissement.
Sur le front des entreprises, le secteur du luxe figure parmi les grands perdants, un compartiment exposé à la consommation chinoise et qui pousse à la baisse la bourse en cette dernière séance de l`année 2022.
Hermès a connu la seconde plus forte baisse (-2,7%) de l`indice CAC 40, derrière Michelin (-3%), alors que Lvmh et Kering se sont affichés dans une même orientation en perdant respectivement -2,4% et -1,5%.
En dehors de l`indice parisien, AB science a mentionné la plus forte hausse d`aujourd`hui.
Le conglomérat pharmaceutique a repris 5,7%, après que l`administration de santé américaine l`a autorisé à initier l`analyse de phase iii pour l`utilisation du masitinib dans le traitement de la sclérose en plaque.
Dans l`activité économique, l`indice des directeurs d`achat de la région de Chicago s`est affiché à 44,9 en décembre contre un consensus de 40 et 37,2 en novembre.
La séance du jour à Wall street
Pendant la fermeture des marchés en zone euro, l`indice phare de la bourse de New York se repliait de 0,70%, le standard et poor`s 500 de 0,80% et l`indice des valeurs technologiques de 0,90%.
Ces deux derniers indices devraient subir sur l`année 2022 leur plus forte baisse depuis la crise économique de 2008 de 2008.
Côté valeurs, Apple, Amazon, Alphabet et Meta platforms refluent de 0,60% à 1,45% dans la foulée de la flambée des emprunts d`états américains.
Shaw communications flambe de 9,30% après l`approbation au Canada de l`accord de fusion avec rogers communications pour 14,8 milliards de dollars.
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