La Bourse de Paris ouvre en légère hausse ce jeudi, le CAC 40 affichant une timide progression de 0,10%.

Cette modeste reprise intervient après deux jours de baisse, dans un contexte d'incertitude économique et politique.
Les investisseurs restent prudents, leur attention focalisée sur une série de données économiques cruciales attendues aujourd'hui, notamment aux États-Unis.
Pendant ce temps, certaines entreprises se démarquent, à l'image de Kering.
La journée s'annonce chargée en indicateurs économiques qui pourraient influencer la tendance des marchés des deux côtés de l'Atlantique.
Rebond du CAC 40, OVHcloud en vedette
La Bourse de Paris tente un timide rebond ce jeudi, le CAC 40 grignotant 0,10% pour atteindre 7617 points en début de séance.
Cette légère hausse est principalement portée par le géant du luxe Kering, qui s'envole de 4% suite à un changement de recommandation de Bank of America.
L'analyste a relevé son conseil de "sous-performance" à "neutre", citant des signes encourageants pour la marque phare du groupe, Gucci.
Les investisseurs restent toutefois sur leurs gardes, l'œil rivé sur une série de statistiques économiques cruciales attendues aujourd'hui.
Aux États-Unis, le point d'orgue sera la publication de la dernière estimation de la croissance du PIB au troisième trimestre, ainsi que les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage.
Ces données pourraient influencer les futures décisions de la Réserve fédérale en matière de politique monétaire.
Ce léger rebond intervient après une période difficile pour la place parisienne.
Le CAC 40 a en effet cédé 1,3% sur les deux dernières séances et frôle une baisse de 5% sur l'ensemble du mois de juin.
Les récentes élections législatives en France ont pesé sur le moral des investisseurs, ajoutant une dose d'incertitude politique au cocktail déjà chargé des préoccupations économiques.
Du côté des valeurs technologiques, Micron Technology a fait les frais d'attentes toujours plus élevées des analystes.
Le fabricant de puces a vu son cours chuter de 8% dans les échanges après-Bourse, malgré des prévisions conformes aux attentes pour le trimestre en cours.
Il semble que le marché, gâté par les performances exceptionnelles de Nvidia, devienne de plus en plus exigeant.
Les recommandations d'analystes continuent de dicter la tendance pour de nombreuses valeurs.
Outre Kering, Safran profite d'un relèvement de conseil de Citi et grimpe de 1,8%.
Unibail-Rodamco-Westfield s'adjuge 1,4% grâce aux notes positives de JPMorgan et Deutsche Bank.
À l'inverse, Stellantis et Dassault Systèmes souffrent de dégradations, perdant respectivement 2,3% et plus de 1%.
La belle surprise du jour vient d'OVHcloud.
Le spécialiste français du cloud computing bondit de 11% après avoir annoncé un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes des analystes, démontrant la solidité de son modèle d'affaires dans un secteur hautement concurrentiel.
Enfin, la journée sera rythmée par une avalanche de données macroéconomiques.
En zone euro, les investisseurs scruteront l'évolution de la masse monétaire M3, ainsi que les indices de sentiment économique et de climat des affaires.
Aux États-Unis, outre le PIB et les inscriptions au chômage, seront publiés les chiffres des commandes de biens durables, de la balance commerciale, et des promesses de ventes de logements.
Ces indicateurs devraient permettre d'affiner la perception de la santé économique des deux côtés de l'Atlantique.
La séance de la veille à Wall street
La Bourse de New York a conclu mercredi sur une note positive, mettant fin à un premier semestre 2024 remarquable.
Les indices phares de Wall Street affichent des performances impressionnantes depuis le début de l'année, propulsés par l'enthousiasme autour de l'intelligence artificielle (IA).
A la clôture, le Dow Jones, indice des valeurs industrielles, a enregistré une progression minime de 0,04%, clôturant à 39127 points.
Le Nasdaq, qui regroupe principalement des entreprises technologiques, a réalisé une meilleure performance avec une hausse de 0,49%, atteignant 17805 points.
Quant au S&P 500, l'indice le plus représentatif du marché américain, il a progressé de 0,16% pour finir à 5477 points.
Au premier semestre, l, le S&P 500, baromètre préféré des investisseurs, a grimpé de près de 15%, tandis que le Nasdaq, à forte composante technologique, a bondi de 18,4%.
Cette envolée est largement attribuée à l'essor de l'IA, avec Nvidia en fer de lance.
Le fabricant de puces, star incontestée du secteur, a vu son cours s'envoler de 150% depuis janvier.
L'engouement pour l'IA ne se limite pas à Nvidia.
Amazon, géant du e-commerce et du cloud, a franchi pour la première fois le cap des 2000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Cette valorisation stratosphérique témoigne de la confiance des investisseurs dans les perspectives offertes par l'IA et le cloud computing.
La vedette du jour fut incontestablement Rivian.
Le constructeur de véhicules électriques a vu son action bondir de 23,24% suite à l'annonce d'un partenariat majeur avec Volkswagen.
Le géant allemand s'est engagé à investir 5 milliards de dollars dans une coentreprise dédiée aux logiciels automobiles, propulsant Rivian sur le devant de la scène.
Autre performance notable, FedEx a grimpé de 15,52%.
Le géant de la livraison a dévoilé des résultats trimestriels et annuels supérieurs aux attentes, assortis d'un plan d'économies qui a séduit les investisseurs.
Cette annonce illustre la capacité d'adaptation des entreprises face aux défis économiques actuels.
Malgré l'euphorie ambiante, les investisseurs restent sur leurs gardes.
Le marché attend avec impatience de nouveaux indicateurs sur la santé de l'économie américaine, qui pourraient influencer les décisions futures de la Réserve fédérale en matière de politique monétaire.
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