Les marchés boursiers européens ont clôturé en hausse jeudi à la suite de la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de maintenir ses taux d'intérêt directeurs inchangés pour la troisième fois consécutive.

L'Europe termine dans le vert après le statu quo de la BCE sur ses taux, Publicis à l'honneur
Les marchés boursiers européens ont clôturé en hausse jeudi suite à la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de maintenir ses taux d'intérêt directeurs stables.
Pour la troisième fois consécutive, la BCE a choisi de ne pas modifier ses taux, malgré la poursuite de la désinflation dans la zone euro.
Cependant, la BCE a écarté une baisse imminente des taux d'emprunt, actuellement à leur plus haut niveau depuis l'introduction de l'euro.
Christine Lagarde, présidente de la BCE, a souligné lors d'une conférence de presse que bien que la dynamique désinflationniste persiste, les tensions salariales et géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, représentent des risques inflationnistes à surveiller.
Le communiqué du jour, bien que bref et sans annonces originales, a été accueilli positivement par les marchés, notamment en raison de l'absence de la phrase récurrente indiquant des "pressions inflationnistes internes".
À la clôture de la bourse de Paris, le CAC 40 a affiché une hausse de 0,11% à 7464 points, marquant une inversion après avoir initialement baissé à 0,6% en milieu de journée.
Sur le plan des valeurs, SAP a enregistré des gains importants, prolongeant le rallye d'hier motivé par les bénéfices.
De plus, les actions d'Adidas ont grimpé de plus de 5%, contribuant à la hausse de 1,75% du secteur technologique, en tête du STOXX, suite à la décision de la BCE et au repli des rendements obligataires.
L'action ASML a atteint un nouveau record pour la deuxième journée consécutive, augmentant de +4,6% et propulsant la capitalisation boursière du groupe néerlandais, l'un des principaux fournisseurs de semi-conducteurs, au-dessus de 350 milliards de dollars.
Publicis a également progressé de 3,6% après avoir annoncé des investissements de 300 millions d'euros dans l'intelligence artificielle au cours des trois prochaines années.
En revanche, STMicroelectronics a perdu 0,4% suite à l'annonce d'une chute de plus de 15% de son chiffre d'affaires au premier trimestre par rapport à l'année précédente.
Du côté des données économiques, l'indice du climat des affaires allemand a enregistré une baisse inattendue en janvier, atteignant son niveau le plus bas depuis mai 2020.
En France, le climat des affaires est resté stable en janvier par rapport à décembre 2023, selon l'Insee, bien que des disparités subsistent entre différents secteurs.
En ce qui concerne les banques centrales, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé de maintenir inchangés les trois taux d'intérêt directeurs, avec des taux respectifs de 4,50%, 4,75% et 4,00%.
La séance du jour à Wall street : Tesla chute
À la clôture en Europe, le Dow Jones, le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq Composite ont enregistré des gains de 0,30%, 0,50%, et 0,60% respectivement, renforcés par les chiffres du PIB américain publiés jeudi, qui ont suscité des espoirs d'un atterrissage en douceur de l'économie.
Du côté des entreprises, Tesla a subi une baisse de -10% après avoir averti d'une croissance nettement inférieure à celle de 2023.
Les résultats en-deçà des attentes, publiés après la clôture, ont été influencés par des baisses de prix répétées, alors que le prochain modèle phare n'est pas attendu avant l'automne 2025.
En matière d'actualités économiques, la croissance du PIB réel des États-Unis pour le quatrième trimestre 2023 s'est établie à 3,3% en rythme annualisé, marquant un net ralentissement par rapport au taux de 4,9% observé au troisième trimestre.
Toutefois, par comparaison, Jefferies anticipait un ralentissement à +2,3%.
Les ventes de logements neufs aux États-Unis ont dépassé les attentes en décembre, tandis que le nombre d'inscriptions au chômage a légèrement dépassé le consensus, s'élevant à 214 000 la semaine dernière.
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