Les Bourses européennes ont enregistré une nette hausse vendredi, alimentées par un regain d'optimisme suite à des données sur l'emploi aux États-Unis qui ont dépassé les attentes, ainsi qu'à un apaisement des tensions commerciales entre Washington et Pékin.

Cette dynamique a contribué à atténuer les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale.
L'Europe a clôturé la semaine sur une note positive, portée par des chiffres de l'emploi américains encourageants.
En avril, l'économie américaine a créé 177,000 emplois, un chiffre supérieur aux prévisions des économistes qui tablaient sur 130,000 créations nettes.
Ce résultat témoigne d'un marché du travail résilient, malgré les incertitudes liées à la politique commerciale du président Donald Trump.
Bien que certains analystes estiment qu'il est prématuré d'évaluer l'impact des politiques de Trump, le rapport sur l'emploi a modifié les anticipations des traders, qui envisagent désormais que la Réserve fédérale (Fed) pourrait attendre jusqu'en juillet pour envisager une baisse des taux d'intérêt, alors qu'une réduction en juin semblait plus probable auparavant.
Parallèlement, l'espoir d'une désescalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine a également soutenu le marché.
Le ministère chinois du Commerce a indiqué qu'il était en train d'évaluer une proposition de Washington pour organiser des pourparlers concernant les surtaxes.
Cette perspective a éclipsé les avertissements de plusieurs grandes entreprises, dont Apple, sur l'augmentation des coûts due au protectionnisme américain.
La Bourse de Paris termine en forte hausse
Sur le plan des indices, le CAC 40 à Paris a progressé de 2,33%, atteignant 7770 points.
À Francfort, le Dax a enregistré une hausse de 2,49%, tandis qu'à Londres, le FTSE 100 a avancé de 1,17%.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé avec une hausse de 2,35%, et le FTSEurofirst 300 a crû de 1,75%.
Le Stoxx 600, qui avait subi des pertes depuis l'annonce des droits de douane américains au début d'avril, a gagné 1,68% vendredi.
Sur l'ensemble de la semaine, le Stoxx 600 a progressé de 3,08%, tandis que le CAC 40 a enregistré une hausse de 3,11%.
Concernant les valeurs individuelles, Airbus a connu l'une des plus fortes hausses du CAC 40, avec un gain de 5,3% après avoir annoncé des résultats trimestriels dépassant les attentes et confirmé ses objectifs pour 2025.
En revanche, Teleperformance a vu son action chuter de 7,28% à 89,44 euros, malgré la confirmation de ses objectifs de croissance pour 2025 et son intention de continuer à investir dans l'intelligence artificielle.
La baisse de son action est attribuée à une diminution de 2,4% de ses revenus dans le segment des "services spécialisés", en raison du non-renouvellement d'un contrat significatif dans la gestion des demandes de visa.
Sur le plan économique, la production manufacturière dans la zone euro a enregistré en avril sa plus forte hausse en plus de trois ans, soutenant la tendance positive des marchés.
Les trois plus grandes économies de la zone euro, à savoir l'Allemagne, la France et l'Italie, montrent des signes de reprise.
En ce qui concerne l'inflation, elle est restée stable dans la zone euro en avril, mais les pressions sous-jacentes sur les prix ont augmenté plus que prévu, ce qui pourrait inquiéter certains responsables de la politique monétaire, bien que la guerre commerciale puisse justifier de nouvelles réductions des taux d'intérêt.
La séance du jour à Wall street
À la clôture des marchés européens, les indices américains affichaient également des gains, avec le Dow Jones en hausse de 1,20%, le Standard & Poor's 500 progressant de 1,30% et le Nasdaq Composite augmentant de 1,50%.
Cependant, Apple a annoncé que ses coûts augmenteraient d'environ 900 millions de dollars pour le trimestre se terminant en juin en raison des droits de douane, entraînant une baisse de son action de 3,8%.
Parmi les grandes valeurs technologiques américaines, Amazon a publié des résultats meilleurs que prévu pour le premier trimestre, soutenus par la croissance de son activité dans le cloud et l'intelligence artificielle.
De son côté, Meta a relevé ses prévisions d'investissement pour l'année, passant d'une fourchette de 60 à 65 milliards de dollars à une fourchette de 64 à 72 milliards de dollars, principalement pour le développement de l'intelligence artificielle.
Enfin, sur le front des indicateurs économiques, le taux de chômage aux États-Unis est resté stable à 4,2% en avril, selon des données officielles.
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