La Bourse de Tokyo a connu une journée difficile mercredi, atteignant son plus bas niveau en quatre mois.

L'indice Nikkei a enregistré une baisse de 0,25%, clôturant à 38142 points, tandis que le Topix, qui inclut un plus grand nombre d'actions, a cédé 0,3% pour s'établir à 2716 points.
Ce recul est attribué à la dégradation de l'activité économique aux États-Unis, qui pèse sur le sentiment des investisseurs.
Les opérateurs restent particulièrement prudents en attendant la publication des résultats de Nvidia, ce qui a conduit à une chute de 5,4% de l'action de Tokyo Electron.
À l'inverse, les marchés chinois ont affiché un rebond notable.
L'indice hongkongais Hang Seng a progressé de près de 3%, tandis que le SSE Composite de Shanghai a gagné 0,6% et le CSI 300 a augmenté de 0,45%.
Ce regain d'optimisme est en partie alimenté par les annonces de DeepSeek et Alibaba, qui se préparent à lancer de nouveaux modèles d'intelligence artificielle, suscitant l'intérêt des investisseurs.
La Bourse de Paris en hausse avant les résultats de Nvidia, Stellantis et Danone au rapport
Les marchés actions européens sont anticipés en hausse aujourd'hui, avec une séance marquée par de nombreuses publications d'entreprises des deux côtés de l'Atlantique.
Les résultats de Nvidia, un acteur majeur du secteur technologique américain, seront dévoilés après la clôture de Wall Street.
Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse avec des contrats à terme suggérant une progression de 0,7% pour le CAC 40 à Paris et le FTSE à Londres, et de 0,90% pour le Dax à Francfort.
Cette anticipation positive survient alors que les marchés tentent de naviguer entre les espoirs d'un accord de paix en Ukraine et les incertitudes croissantes concernant l'économie mondiale.
Les investisseurs sont particulièrement préoccupés par la chute de la confiance des consommateurs américains, qui représente environ 70% du PIB des États-Unis.
Un indicateur publié mardi a révélé le plus fort recul de la confiance des consommateurs en plus de trois ans.
Les marchés monétaires commencent à parier sur deux baisses de taux de la Réserve fédérale cette année, un scénario qui semblait improbable il y a seulement une semaine.
Parallèlement, la Chambre des représentants a voté une résolution budgétaire visant à réduire massivement les impôts et les dépenses, suscitant des craintes quant à une augmentation significative de l'endettement des États-Unis dans les années à venir.
Dans le cadre des résultats d'entreprises, Stellantis a annoncé une forte baisse de ses prévisions pour 2024, en raison de difficultés opérationnelles aux États-Unis et en Europe.
Cette situation a conduit le constructeur automobile à émettre un avertissement sur ses prévisions et à se séparer de son directeur général, Carlos Tavares.
En revanche, Danone a fait état d'une hausse de ses ventes supérieure aux attentes l'année dernière et vise une croissance de son chiffre d'affaires comprise entre 3% et 5% en 2025.
Hors de l'indice phare, Interparfums a relevé son objectif de chiffre d'affaires pour 2025 après avoir enregistré des résultats en hausse l'an dernier.
Worldline, quant à elle, prévoit une faible augmentation de son chiffre d'affaires en 2025, après avoir publié des résultats inférieurs aux attentes.
Le nouveau directeur général de la société, Pierre-Antoine Vacheron, présentera un nouveau plan stratégique cet automne.
L'opérateur de satellites SES a également fait preuve de prudence pour l'exercice 2025, visant des résultats proches des niveaux atteints l'année précédente dans un marché de plus en plus concurrentiel.
Toosla a annoncé un chiffre d'affaires de 10,6 millions d'euros pour 2024, en hausse de 1%, légèrement au-dessus de ses prévisions.
Toosla, spécialisée dans la location de voitures de courte durée, a quadruplé ses ventes en trois ans grâce à son déploiement national.
Elle vise un EBITDA ajusté supérieur à 1,6 million d'euros pour 2024, contre 0,5 million en 2023.
Eiffage a refinancé ses lignes de crédit de 2,4 milliards d'euros, souscrites par un syndicat de 17 banques.
Cette opération, d'une durée de cinq ans avec deux extensions possibles, vise à prolonger l'horizon de financement d'APRR et de Financière Eiffarie, conformément à sa politique de gestion proactive de la liquidité.
À Amsterdam, le fabricant d'équipements de semi-conducteurs ASM International a signalé des commandes inférieures aux attentes pour le quatrième trimestre, en raison de la pression exercée par les secteurs de l'automobile et de l'industrie, malgré des ventes solides de ses outils utilisés pour les puces d'intelligence artificielle.
Enfin dans l'actualité économique, le sentiment des consommateurs en Allemagne est tombé à -24,6, bien en dessous des attentes de -21,6, après avoir atteint 22,4 précédemment.
Cette baisse souligne les préoccupations persistantes concernant la santé économique en Europe, alors que les marchés continuent de surveiller de près les développements économiques mondiaux.
Aux États-Unis, les ventes de logements neufs pour janvier seront publiées à 16h00, suivies de l'évolution hebdomadaire des stocks de pétrole à 16h30.
La séance de la veille à Wall street
La Bourse de New York a terminé la séance de mardi sur une note mitigée, avec le S&P-500 et le Nasdaq atteignant des niveaux bas d'un mois, en raison de préoccupations croissantes des consommateurs qui soulignent les incertitudes économiques.
L'indice Dow Jones a enregistré une légère hausse de 0,37%, soit 159,95 points, pour clôturer à 43,621,16 points.
En revanche, le S&P-500 a perdu 28,00 points (0,47%) à 5,955,25 points, et le Nasdaq Composite a reculé de 260,54 points (1,35%) à 19,026,39 points.
Il s'agit de la quatrième séance consécutive de baisse pour le S&P-500 et le Nasdaq, tandis que le Dow Jones a réussi à se maintenir à flot.
Les données publiées montrent que le moral des consommateurs a chuté plus que prévu en février, enregistrant une baisse mensuelle sans précédent depuis août 2021.
Étant donné que la consommation représente environ 70% du PIB américain, cette tendance suscite des inquiétudes quant à l'impact inflationniste de la politique commerciale de l'administration Trump.
Peter Tuz, président de Chase Investment Counsel, a souligné que l'incertitude politique incite les consommateurs et les entreprises à retarder leurs décisions d'achat majeures.
Le président de la Réserve fédérale de Richmond, Tom Barkin, a également noté que ces incertitudes justifient une approche prudente en matière de politique monétaire.
Les marchés s'attendent à ce que la banque centrale maintienne ses taux d'intérêt inchangés au premier semestre.
L'indice de volatilité de CBOE, qui mesure la peur sur le marché, a atteint son plus haut niveau depuis le 27 janvier.
Le bitcoin, souvent perçu comme un baromètre de l'appétit pour le risque, a chuté de 6,1%.
Parmi les secteurs du S&P-500, les services de communication ont subi la plus forte baisse.
Côté valeurs, Nvidia a reculé de 2,8% avant la publication de ses résultats trimestriels, tandis que des informations indiquent que l'administration américaine envisage de restreindre davantage les exportations de semi-conducteurs vers la Chine.
Zoom Communications a connu une chute de 8,5% après avoir annoncé des prévisions annuelles décevantes, tandis qu'Eli Lilly a progressé de 2,3% suite à l'annonce de la vente de doses plus concentrées de son traitement Zepbound contre la prise de poids.
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