Ewald Nowtny, président de la Banque Centrale d'Autriche et membre de la BCE, a estimé aujourd'hui qu'il reste possible de voir la BCE remonter ses taux cette année, malgré la dégradation de l'économie.

A ce propos, il a déclaré qu'il est évident que les données économiques ont été plus mauvaises que prévues dernièrement, soulignant qu'il ne s'attend toutefois pas à des changements majeurs dans la politique de la BCE dans un futur proche.
Il a estimé que la croissance va ralentir, mais rester en territoire positif, citant des facteurs de risques tels que « Trump et la Chine » en tant que risques.
La Fed opère actuellement ce que l'on peut qualifier de tournant dovish, après avoir remonté ses taux 4 fois en 2018.
La plupart des banques centrales ayant tendance à se calquer sur la Fed, avec plus ou moins de retard, la perspectives d'une Fed plus dovish encourage les mêmes anticipations pour la BCE.
Pour l'instant, la BCE affirme que les taux resteront au plus bas jusqu'à « après l'été 2019 », ce qui laisse ouverte la possibilité d'une première hausse de taux entre septembre et décembre, et il y a peu de chances que la Banque Centrale modifie cette indication au cours du T1 2019, où elle devrait se contenter d'observer les données économiques.
Le premier indice d'un revirement dovish de la BCE pourrait résider dans son avis au sujet des risques qui pèsent sur la croissance.
Actuellement, la BCE qualifie ces risques de « globalement équilibrés », et si la Banque Centrale commence à estimer qu'ils sont davantage « orientés à la baisse » au cours des prochains meetings, il faudra alors s'attendre peu après à ce que la BCE annonce que les taux ne seront pas remontés en 2019.
Retrouvez les actualités et analyses France sur Facebook-Investingcomfrance, Twitter-InvestingFrance et Telegram-Investingfr.
0 Commentaire