Le brent recule en asie alors que les perspectives de production pèsent

Les prix du pétrole brut recule en Asie ce lundi après avoir progressé la semaine passée. L‘inflation légère en Chine n‘a pas dopé les perspectives en matière de demande.

Sue le Nymex, le brut pour livraison en août décline de 0,79% à $45,05 le baril.

A Londres, le Brent pour septembre régresse de 0,71% à $46,43 le baril.

Ce week-end, la Chine a indiqué que l‘indice des prix à la consommation a progressé de 1,9% en glissement annuel en juin, en raison de faibles gains des prix de l‘alimentation à leur rythme le plus faible depuis janvier, lorsque que le bureau national des statistiques a modifié la pondération du panier de biens qui constituent l‘indice.

Les prix de l‘alimentation ont avancé de 4,6 % en glissement annuel en juin, en baisse comparé à la hausse de 5,9 % en mai et à la progression de 7,4 % en avril.

Les prix du porc, le principal élément conducteur de l‘inflation dans les derniers mois, ont progressé de 30,1 % en glissement annuel, en baisse de 33,6 % en rythme annuel en mai.

Ces chiffres révèlent que la Chine connaît une période d‘inflation durable.

Ainsi, il y a moins de chances que la PBOC prennent des mesures d‘assouplissement monétaire agressives pour soutenir l‘économie.

Le brut a reçu du soutien des propos du ministre saoudien de l‘Energie, Khalid al-Falih, ce week-end, qui a répété que le marché est plus équilibré et que les prix se stabilisent.

La semaine passée, les futures sur le pétrole ont terminé vendredi proche de leur plus bas de deux mois alors que les inquiétudes pèsent concernant les perspectives économiques mondiales ainsi que les chiffres montrant que les foreuses de pétrole aux Etats-Unis ont augmenté pour la cinquième reprise lors des six dernières semaines.

Malgré les gains de vendredi, les futures sur le Brent échangé à Londres a reculé de $3,84, ou 7,13%, pour la semaine, soit son pire résultat depuis la mi-janvier.

Les répercussions du Brexit suscitent une anxiété grandissante.

Il se pourrait que l‘Europe tombe en récession, ce qui augmente la pression sur l‘économie mondiale et plombe les prévisions de la future demande de pétrole.

Baker Hughes a indiqué vendredi que le nombre de foreuses en activité aux Etats-Unis a progressé de 10 la semaine passée à 351, soit la cinquième hausse en six semaines.

Cette nouvelle hausse aux Etats-Unis laisse espérer que la production intérieure pourrait rebondir dans les semaines à venir, ce qui souligne les craintes d‘un excédent d‘offre.

Selon l‘Administration de l‘information sur l‘énergie (EIA), les réserves de brut ont décliné de 2,2 millions de barils la semaine passée à 524,4 millions, ce que l‘EIA considère comme des niveaux historiquement hauts pour cette période de l‘année.

Cette semaine, les investisseurs scruteront les chiffres américains sur les stocks mardi et mercredi pour obtenir de nouvelles données sur l‘offre et la demande.

En outre, il suivront de près le rapport mensuel de l‘OPEP et celui de l‘Agence international de l‘énergie afin d‘estimer la demande et l‘offre à l‘échelle mondiale.