Les prix du pétrole ont enregistré une baisse jeudi, après les gains de la séance précédente, en raison des préoccupations liées à la faiblesse de la demande aux États-Unis. Des données gouvernementales ont révélé une augmentation inattendue des stocks de brut américains. Le Brent a chuté de 0,80 %, s'établissant à 68,50 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a reculé de 0,70 %, atteignant 66,50 dollars.
Le Brent et le WTI en chute : Signes inquiétants d'une demande américaine faible
Les marchés pétroliers ont connu une journée difficile jeudi, avec les contrats à terme sur le pétrole brut Brent chutant vers 68 dollars le baril, tandis que le WTI est tombé sous la barre des 67 dollars. Cette baisse significative des prix s'explique principalement par une augmentation inattendue des stocks de pétrole brut aux États-Unis, qui a ravivé les inquiétudes concernant la demande du principal consommateur mondial.
Les données officielles publiées récemment ont révélé que les stocks de brut aux États-Unis ont augmenté de 3,85 millions de barils la semaine dernière. Cette hausse est particulièrement préoccupante, car elle contredit les prévisions qui anticipaient une baisse de 2 millions de barils. Il s'agit de la plus forte augmentation des stocks observée en trois mois, ce qui soulève des questions sur la santé de la demande américaine en pétrole.
Pour aggraver la situation, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, connus sous le nom d'OPEP+, semblent prêts à augmenter leur production. En août, une hausse de 411 000 barils par jour (bpj) est prévue, portant l'augmentation totale pour l'année 2025 à 1,78 million de bpj. Cette augmentation représente plus de 1,5 % de la demande mondiale, ce qui pourrait exercer une pression supplémentaire sur les prix du pétrole.
Malgré ces signes de faiblesse, les prix du pétrole avaient connu une légère hausse de plus de 3 % mercredi, en raison de tensions géopolitiques. L'Iran a récemment cessé de coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ce qui a ajouté une prime de risque sur le marché, bien qu'aucune perturbation réelle de l'offre n'ait été signalée jusqu'à présent.
D'autre part, l'annonce par les États-Unis d'un accord commercial avec le Viêt Nam a contribué à réduire les risques commerciaux. Cet accord a suscité un certain optimisme quant à de nouvelles négociations qui pourraient influencer les perspectives énergétiques. Les investisseurs espèrent que d'autres accords pourraient être conclus avant la date limite de la semaine prochaine, apportant ainsi un soutien supplémentaire aux marchés.
L'or : Interruption de la Progression, Minerai de Fer : Stabilité en Chine, Cuivre : Maintien des Prix
L'or a stagné autour de 3 350 dollars l'once, freinant sa montée récente en raison d'un optimisme commercial, notamment après l'annonce d'un accord entre les États-Unis et le Vietnam. Cet accord vise à réduire certains droits de douane en échange d'un meilleur accès des produits américains au marché vietnamien. Malgré cela, la faiblesse persistante du dollar et des inquiétudes sur le marché du travail, exacerbées par une baisse inattendue des emplois privés en juin, ont limité les pertes. Par ailleurs, l'Iran a suspendu sa coopération avec l'organe de surveillance nucléaire de l'ONU, ajoutant un risque géopolitique.
Les contrats à terme sur le minerai de fer ont oscillé autour de 725 CNY la tonne, soutenus par les efforts de la Chine pour réduire sa surcapacité industrielle. Les expéditions des principaux exportateurs, comme l'Australie et le Brésil, ont diminué, alimentant les inquiétudes sur l'offre. Une enquête a révélé une reprise inattendue de l'activité des usines chinoises en juin, renforçant les perspectives de demande dans un contexte d'apaisement des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Les contrats à terme sur le cuivre se sont stabilisés au-dessus de 5,10 dollars la livre, atteignant leur plus haut niveau en trois mois. La réduction de l'offre mondiale et l'incertitude autour des tarifs douaniers ont stimulé l'intérêt des acheteurs. Les expéditions de cuivre vers les États-Unis ont été réorientées en prévision de potentielles taxes à l'importation, entraînant une baisse des stocks. Cependant, les analystes mettent en garde contre une possible inversion de la tendance si la demande américaine faiblit. Les perspectives restent positives grâce à une demande solide en Chine, où l'activité manufacturière a montré des signes de croissance.
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