La Bourse de New York a ouvert presque inchangée mardi, après une séance précédente marquée par un essor notable du secteur technologique. Les investisseurs continuent d'évaluer les rendements futurs des entreprises d'intelligence artificielle, tout en scrutant les perspectives de taux d'intérêt. Ce contexte incertain est accentué par l'attente du discours du président de la Réserve fédérale (Fed), prévu pour la soirée.
💰 Taux d'Intérêt : Une Réduction Progressive Anticipée
La Fed a récemment indiqué qu'elle procéderait à une réduction progressive de ses taux d'intérêt au cours de l'année, après une première baisse de 25 points de base ce mois-ci. Les analystes parient sur une nouvelle baisse similaire lors de la prochaine réunion de la Fed, qui se tiendra les 28 et 29 octobre. Cependant, des responsables de la Fed ont exprimé des doutes quant à la nécessité de ces baisses, en raison d'une inflation persistante. Le nouveau gouverneur, Stephen Miran, a averti que la politique monétaire actuelle pourrait être trop restrictive et a plaidé pour une approche plus agressive.
Dans ce contexte, Michelle Bowman, vice-présidente de la Fed chargée de la supervision, a souligné que l'institution pourrait arriver trop tard pour soutenir le marché du travail, suggérant ainsi qu'il pourrait être nécessaire d'accélérer le rythme des baisses de taux.
📈 Performances des Indices : Un Équilibre Fragile
Dans les premiers échanges de la journée, l'indice Dow Jones a enregistré une légère hausse de 0,15%, atteignant 46 449 points. En revanche, le Standard & Poor's 500 a reculé de 0,05% à 6 692 points, tandis que le Nasdaq Composite a également cédé 0,05%, se chiffrant à 22 779 points. Les actions américaines ont pour la plupart prolongé les records atteints lors de la séance précédente, soutenues par les valeurs technologiques.
La Bourse de Paris, en hausse de 1,1%, semble résolue à corriger ses pertes de la veille, affichant un gain de 1% et dépassant le seuil des 7 900 points. Cette progression est soutenue par les valeurs phares du secteur du luxe, avec LVMH en tête, enregistrant une hausse de 4%.
Parmi les actions notables, Nvidia a vu son titre céder 1,3% après avoir bondi de 4% lors de la séance précédente, suite à l'annonce d'un investissement de 100 milliards de dollars dans OpenAI. De son côté, Kenvue a rebondi de 6% après une chute de 7,5% en réaction aux déclarations de Donald Trump, qui a affirmé qu'il existerait un lien entre l'utilisation du Tylenol et le développement de l'autisme pendant la grossesse. Cette affirmation a été contestée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de nombreux médecins.
En outre, Boeing a enregistré une hausse de plus de 2%, menant le Dow, après que Trump ait annoncé qu'une nouvelle commande de la compagnie aérienne Ouzbékistan Airways représentait une valeur de 8 milliards de dollars.
📊 Résultats à Venir et Indicateurs Économiques
Les investisseurs attendent également la publication des résultats trimestriels de Micron, qui pourraient fournir des indications sur la poursuite de la croissance de l'intelligence artificielle ou sur d'éventuels signes de ralentissement.
En Europe, Kingfisher a vu son action grimper de 17,5% à 296,45 pence, occupant largement la tête de l'indice FTSE 100. Cette hausse fait suite à un relèvement de ses objectifs de bénéfices et de flux de trésorerie pour l'exercice 2025/2026, après de bons résultats du premier semestre. Le propriétaire de Castorama et de Brico Dépôt en France a annoncé qu'il visait désormais le haut de la fourchette de ses prévisions pour le bénéfice avant impôts ajusté, entre 480 et 540 millions de livres sterling.
À Paris, la situation est moins favorable pour Argan, dont l'action a chuté de 1,40% à 63,80 euros. La société a décidé de retirer du marché le portefeuille Carat, qui devait générer 130 millions d'euros de cash net. Ce retrait retarde le processus de désendettement, alors que la société avait précédemment confirmé son intention de céder ces actifs.
De plus, l'action de Fill Up Média a chuté de 3,57% à 6,75 euros, malgré un chiffre d'affaires en forte progression de 68% par rapport au premier semestre 2024, atteignant 7,7 millions d'euros.
📊 Indicateurs Macroéconomiques : Des Signes Contradictoires
Les chiffres macroéconomiques récents montrent des tendances contrastées en Europe et aux États-Unis. En France, l'indice PMI Flash composite HCOB de l'activité globale a enregistré une contraction pour le treizième mois consécutif en septembre, tombant sous la barre des 50,0. Cet indice a chuté de 49,8 en août à 48,4 en septembre, signalant la plus forte baisse de l'activité globale depuis avril dernier, alors qu'il était attendu à 49,9.
À l'inverse, l'indice PMI Flash composite HCOB de l'Allemagne a montré une stabilité, se maintenant au-dessus du seuil de 50,0 pour le quatrième mois consécutif. Il a progressé de 50,5 en août à 52,4 en septembre, indiquant une accélération notable du rythme de croissance, atteignant son niveau le plus élevé depuis mai 2024. Ce chiffre était également supérieur aux attentes, qui étaient de 50,5.
Dans la zone euro, l'indice désaisonnalisé Flash PMI composite HCOB a également affiché une légère expansion, se chiffrant à 51,2, en hausse par rapport à 51,0 en août. Bien que cette croissance soit modérée, elle représente la plus forte augmentation depuis mai 2024, alors qu'elle était attendue à 51,1.
Aux États-Unis, l'indice PMI composite américain S&P Global a chuté à 53,6 en septembre, contre 54,6 en août, un chiffre qui est en dessous des attentes du marché. Bien que ce niveau indique un deuxième mois consécutif de ralentissement de la croissance, il reste le plus élevé depuis la fin de l'année 2024. L'activité du secteur des services a ralenti, atteignant son rythme le plus faible depuis juin, tandis que la croissance de la production manufacturière a également diminué par rapport au pic de 39 mois atteint en août.
📝 Attente du Discours de Jerome Powell
Alors que les marchés digèrent ces informations, tous les regards se tournent vers le discours de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, prévu à 18h35. Ce discours pourrait fournir des indications cruciales sur la direction future de la politique monétaire et influencer les décisions des investisseurs. Les attentes sont élevées, car les commentaires de Powell pourraient éclairer les incertitudes entourant les taux d'intérêt et l'impact potentiel sur l'économie américaine.
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