Pétrole : Après avoir dégringolé toute la semaine pour finir au plus bas depuis 2003, le pétrole se reprenait nettement vendredi à l'ouverture new-yorkaise, sur fond de nouvelles spéculations quant à une réduction de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars, qui avait perdu plus de quatre dollars lors des quatre précédentes séances pour se trouver jeudi soir à son plus bas niveau depuis presque 13 ans, reprenait 1,75 dollar à 27,96 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
'Le marché pétrolier semble réagir à des propos des Emirats arabes unis, selon lesquels l'Opep est en mesure d'abaisser sa production', a résumé Phil Flynn, de price futures Group, en référence à des propos du ministre émirati du Pétrole, cités par plusieurs titres de presse.
L'Opep avait plombé fin 2015 les cours en s'abstenant de se fixer des objectifs de production, ce qui avait accablé un marché déjà déprimé par le niveau élevé de l'offre, que ce soit au sein du cartel, aux Etats-Unis ou en Russie.
'Le fait que ce soit les Emirats qui tiennent ces propos et non un pays comme le Venezuela, cela leur donne du poids', a jugé M.
Le ministre émirati de l'Energie, dont le pays est l'un des principaux membres de l'Opep, a déclaré vendredi s'attendre à 'une stabilisation' de l'offre sur le marché, déprimé par la dégringolade des prix.
Les prix du pétrole se reprenaient vendredi en fin d'échanges européens, après avoir dégringolé jeudi à un plus bas en près de 13 ans à New York, portés par un nouveau regain d'espoir de diminution d'une offre qui reste tout de même surabondante.
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 32,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,63 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Le cours du Brent était tombé ce jour-là à 29,97 dollars, son niveau le plus faible en deux semaines et demie.
Le 20 janvier, il était tombé à son plus bas niveau depuis début novembre 2003, à 27,10 dollars.
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Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars prenait 2,72 dollars à 28,93 dollars.
Métaux précieux : Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) sont restés pour la plupart sous pression cette semaine, dans un marché aux volumes d'échanges limités en raison de la fermeture des places financières chinoises pour les festivités du Nouvel an et pris dans la tourmente des bourses mondiales.
Les cours des métaux industriels ont ainsi connu une semaine particulièrement volatile en l'absence de nombreux investisseurs, et ont souffert -à l'image de l'ensemble des matières premières - du regain d'aversion au risque des investisseurs sur fond de nouvelle dégringolade des marchés actions cette semaine.
'Avec le bouton risque en position éteinte, le pétrole et les métaux de base ont eu du mal à maintenir des prix plus élevés' et 'les échanges ont été très variables', a relevé Liz Grant, analyste chez Sucden Financial.
'La hausse des prix observée au cours des trois dernières semaines était en partie attribuable à des investisseurs financiers ayant des positions spéculatives', ont noté les analystes de Commerzbank, estimant toutefois que les prix des métaux de base avaient plutôt bien résisté au tumulte observé sur les autres marchés.
Cette 'relative force' est due à 'des raisons fondamentales alors que l'offre de métal se contracte de manière significative' grâce aux réductions de production décidées depuis plusieurs mois, ont-ils précisé.
Les cours de l'or ont atteint de nouveaux sommets cette semaine, profitant de l'affaiblissement du dollar et de la déroute des marchés actions qui ont conforté son statut de valeur refuge.
La perspective d'une reprise soutenue du prix de l'or est plus forte que jamais, à l'heure où un dollar plus faible, des prix du pétrole en chute et une économie mondiale source d'inquiétude ont restauré son statut de valeur refuge, après avoir été dédaigné pendant des années par les investisseurs.
La dernière fois que les cours de l'or ont grimpé de plus de 10% sur une période de 10 jours consécutifs, le marché du métal jaune vivait le dernier soubresaut d'une décennie de reprise qui devait bientôt atteindre son pic, à plus de 1,920 dollars (1,703 euros) l'once en 2011.
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L'or s'est envolé de 5% jeudi, son gain journalier le plus important en sept ans, dans l'incertitude croissante sur l'évolution des taux de la réserve fédérale américaine.
acier : L'Union européenne a annoncé vendredi l'ouverture d'enquêtes visant les importations sur son sol de trois types de produits en acier en provenance de Chine, soupçonnés d'être vendus à perte et d'enfreindre les règles de la concurrence.
Gouvernements, patrons et salariés du secteur sidérurgiques en Europe se mobilisent actuellement pour demander à l'UE d'être ferme sur ces soupçons de pratiques anti-concurrentielles de la Chine.
La crainte, plus largement, porte sur le fait que la Chine obtienne officiellement le statut d'économie de marché, ce qui pourrait déboucher sur une baisse des droits de douanes.
L'association Aegis Europe, qui représente l'industrie, organise lundi à Bruxelles une grande marche, où plusieurs milliers de manifestants sont attendus, pour s'opposer à l'octroi du statut d'économie de marché à la Chine.
Une délégation des protestataires sera reçue lundi à la mi-journée par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Alimentaires : Le cacao a hésité cette semaine sur fond d'incertitudes entourant la production africaine tandis que le café s'est trouvé sous pression en raison des exportations brésiliennes et que le sucre est reparti à la baisse après des chiffres de production en hausse.
- Le cacao cherche une direction -Les prix du cacao ont évolué en dents de scie cette semaine, incertains de la marche à suivre en raison des doutes entourant le niveau de la récolte en Afrique de l'Ouest.
Après un rebond en début de semaine, particulièrement marqué à New York où la tonne de cacao a atteint mercredi 2,890 dollars, un plus haut en près de trois semaines, les cours se sont stabilisés dans une tentative de 'créer ce qui pourrait constituer un plancher important', a observé Jack Scoville, analyste chez price futures Group.
D'un côté, selon ce dernier, les arrivées de fèves brunes dans les ports de Côte d'Ivoire et au Ghana, respectivement les premier et deuxième producteurs de cacao au monde, sont restées élevées sur la saison 2015/2016, laissant présager une récolte abondante.
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